<\/p>\n
<\/noscript><\/p>\nSi le Parc Floral de La Source est un lieu touristique, c’est aussi un espace privil\u00e9gi\u00e9 pour mettre en sc\u00e8ne l’art au sens large. Au d\u00e9tour de votre balade, vous d\u00e9couvrirez la Chapelle<\/strong> (pr\u00e8s du num\u00e9ro 3 de votre plan).<\/p>\n<\/noscript><\/p>\nB\u00e2tie \u00e0 l\u2019\u00e9cart du ch\u00e2teau, blottie sous les arbres du coteau dominant la source du Loiret, la chapelle est l\u2019un de ces petits secrets que cache le Parc, qui enchantent la promenade et \u00e9veillent la curiosit\u00e9 du visiteur.<\/p>\n<\/noscript><\/p>\nSous ses allures modestes, elle a, mine de rien, bien des chos<\/span>es \u00e0 raconter, entre pass\u00e9 et pr\u00e9sent, entre ombre et lumi\u00e8re, entre esth\u00e9tique et m\u00e9ditation, entre patrimoine architectural et cr\u00e9ation contemporaine. Pour lever un coin du voile sur ses myst\u00e8res, une petite halte s\u2019impose, dans une f\u00e9erie de couleurs et de soleil\u2026<\/span><\/p>\n.<\/span><\/h2>\n<\/noscript><\/p>\nAussi loin qu\u2019on s\u2019en souvienne, il y a toujours eu une chapelle sur le domaine de La Source, depuis le petit oratoire install\u00e9 au XIVe<\/sup> si\u00e8cle par les moines b\u00e9n\u00e9dictins de l\u2019abbaye de Micy, qui \u00e9taient alors propri\u00e9taires des sources du Loiret. Par la suite, au fil des si\u00e8cles, les ch\u00e2telains ont toujours dispos\u00e9 d\u2019une chapelle priv\u00e9e qui repr\u00e9sentait, sous l\u2019Ancien R\u00e9gime, une pr\u00e9rogative seigneuriale et t\u00e9moignait de l\u2019antiquit\u00e9 du fief. Et lorsque le seigneur de La Source, Pierre de Meulles, entreprend en 1630 de reconstruire l\u2019ancien manoir pour en faire une noble demeure dont il confie les plans au c\u00e9l\u00e8bre architecte j\u00e9suite Martellange, il fait \u00e9difier \u00e0 c\u00f4t\u00e9 du ch\u00e2teau une nouvelle chapelle, de style classique et richement d\u00e9cor\u00e9e. Ce b\u00e2timent a conserv\u00e9 une place privil\u00e9gi\u00e9e dans la composition du ch\u00e2teau jusqu\u2019au XIXe<\/sup> si\u00e8cle.<\/p>\n<\/noscript><\/p>\nLa petite chapelle de style n\u00e9o-gothique que nous pouvons voir aujourd\u2019hui, avec ses baies en plein cintre, sa verri\u00e8re quadrilob\u00e9e au-dessus du porche et son clocheton ajour\u00e9, date de la fin du XIXe <\/sup>si\u00e8cle\u00a0: elle a \u00e9t\u00e9 \u00e9rig\u00e9e par la derni\u00e8re famille propri\u00e9taire du domaine de la Source, les Dreux-Boucard, qui \u00e9taient tr\u00e8s attach\u00e9s \u00e0 ce lieu de m\u00e9ditation et de pri\u00e8re o\u00f9 se trouvait le caveau familial.<\/p>\nD\u00e9saffect\u00e9e lors du rachat du domaine en d\u00e9cembre 1959 par la Ville d\u2019Orl\u00e9ans, elle a momentan\u00e9ment retrouv\u00e9 sa vocation premi\u00e8re pendant les Floralies internationales d\u2019Orl\u00e9ans, d\u2019avril \u00e0 octobre 1967\u00a0: tous les dimanches la messe y \u00e9tait dite, mais en plein air, sur un autel ext\u00e9rieur \u00e9tabli \u00e0 cet effet au chevet du petit \u00e9difice. Puis le temps a pass\u00e9, la chapelle a perdu tout caract\u00e8re sacr\u00e9\u00a0; elle a accueilli pendant une vingtaine d\u2019ann\u00e9es, jusqu\u2019en 2017, les expositions estivales des \u00ab\u00a0Peintres au jardin\u00a0\u00bb organis\u00e9es par la Corporation de la Saint-Fiacre. Et sa porte s\u2019est referm\u00e9e\u2026<\/p>\n.<\/span><\/h2>\n<\/noscript><\/p>\n<\/noscript><\/p>\nEn 2019, la M\u00e9tropole d\u2019Orl\u00e9ans, soucieuse de pr\u00e9server ce b\u00e2timent t\u00e9moin de la longue histoire du parc et de lui redonner une \u00e2me, en a fait restaurer l\u2019int\u00e9rieur et a donn\u00e9 carte blanche \u00e0 l\u2019artiste Pierre Zanzucchi pour en habiller les verri\u00e8res. Peintre, graveur, sculpteur, cr\u00e9ateur de pr\u00e9cieux livres d\u2019artistes, cet artiste aux multiples talents se passionne aussi pour le travail du verre, dont il explore l\u2019univers fascinant, \u00e0 l\u2019aune de sa sensibilit\u00e9 po\u00e9tique. Revisitant l\u2019art mill\u00e9naire des ma\u00eetres-verriers, il a con\u00e7u et r\u00e9alis\u00e9 en 2005 pour la ville d\u2019Olivet les remarquables vitraux de l\u2019ancienne chapelle de l\u2019Institution Sainte-Marie qui accueille aujourd\u2019hui la M\u00e9diath\u00e8que. Poursuivant ses recherches dans ce domaine, il a imagin\u00e9 de d\u00e9licates \u00ab\u00a0Demeures de lumi\u00e8re\u00a0\u00bb, singuli\u00e8res sculptures de verre dont le Mus\u00e9e du verre et de ses m\u00e9tiers de Dordives a eu la primeur en 2012.<\/p>\n<\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div>\n <\/span>\n Aquarelle<\/span>\n <\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div>\n <\/span>\n Aquarelle rosace<\/span>\n <\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div>\n <\/span>\n Esquisse Vitraux<\/span>\n <\/div><\/div><\/div><\/div>\n\nEt lorsque la M\u00e9tropole d\u2019Orl\u00e9ans lui confie le projet des verri\u00e8res de la chapelle du Parc Floral de la Source, c\u2019est avec bonheur qu\u2019il s\u2019invite \u00e0 nouveau dans le Loiret et retrouve le verre, cette \u00ab\u00a0mati\u00e8re-lumi\u00e8re\u00a0\u00bb qu\u2019il n\u2019a de cesse d\u2019apprivoiser, dont inlassablement il module les vibrations, les \u00e9chos, les reflets. S\u00e9duit d\u2019embl\u00e9e par l\u2019esprit du lieu, par l\u2019architecture intimiste du petit monument, par l\u2019ambiance recueillie qui y r\u00e8gne, et par le merveilleux \u00e9crin de verdure du Parc, il se met \u00e0 l\u2019ouvrage. Croquis, aquarelles, \u00e9bauches\u00a0: c\u2019est d\u2019abord par touches l\u00e9g\u00e8res que le projet prend forme, au fil des r\u00eaveries du promeneur solitaire qui fait provision d\u2019images et d\u2019\u00e9motions dans les all\u00e9es du Parc, au bord du Loiret, au milieu des fleurs, des feuilles et des branches. Le th\u00e8me de la nature\u00a0s\u2019impose de lui-m\u00eame\u00a0: l\u2019artiste imagine de d\u00e9licats motifs v\u00e9g\u00e9taux pour enluminer de couleurs fra\u00eeches et gaies les dix verri\u00e8res et la rosace, faisant ainsi entrer dans la chapelle toute la po\u00e9sie du jardin, r\u00e9alisant la fusion la plus harmonieuse qui soit entre l\u2019ext\u00e9rieur et l\u2019int\u00e9rieur.<\/p>\n.<\/span><\/h2>\n<\/noscript><\/p>\nPour retranscrire ses \u00e9motions esth\u00e9tiques et po\u00e9tiques, pour les m\u00e9tamorphoser en formes et en couleurs, l\u2019artiste a utilis\u00e9 une technique contemporaine tr\u00e8s originale\u00a0: en rupture avec la tradition des b\u00e2tisseurs de cath\u00e9drales, il a voulu d\u00e9gager le vitrail des contraintes techniques classiques, en le lib\u00e9rant du sertissage de plomb qui le cloisonne et l\u2019alourdit. Cette audacieuse innovation permet de faire la part belle \u00e0 la lumi\u00e8re, rien que la lumi\u00e8re, instable, vivante, \u00e9chappant \u00e0 toute pesanteur, d\u00e9multipli\u00e9e en une f\u00e9erie de spectres color\u00e9s. Comme l\u2019explique Pierre Zanzucchi\u00a0: \u00ab\u00a0Lib\u00e9rer le verre du plomb qui emprisonne la forme dessin\u00e9e permet de reconqu\u00e9rir la lumi\u00e8re ext\u00e9rieure dans son int\u00e9gralit\u00e9, selon l’humeur du ciel. Lib\u00e9rer le verre de ses liens, c\u2019est lui garder dans sa coupe son \u00e9nergie premi\u00e8re, la rigueur de l\u2019ar\u00eate vive, du tranchant iris\u00e9.<\/em>\u00a0\u00bb<\/p>\n<\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div>\n DSC 3297 <\/span>\n <\/span>\n <\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/div><\/div>\n\nPour cette \u0153uvre en libert\u00e9, cette \u0153uvre toute personnelle qui renouvelle l\u2019art du vitrail, l\u2019artiste a donc pu laisser libre cours \u00e0 son inspiration, utilisant, pour se livrer sans entraves aux mille jeux de la lumi\u00e8re, le verre transparent et le verre de couleur d\u00e9barrass\u00e9s du plomb. Ainsi se sont compos\u00e9es, verri\u00e8re apr\u00e8s verri\u00e8re, des mosa\u00efques comme accroch\u00e9es au ciel, qui font joyeusement danser la lumi\u00e8re, au fil des heures du jour et des saisons, au gr\u00e9 du temps qu\u2019il fait et du temps qui passe, au hasard des caprices du soleil et des nuages.<\/p>\n.<\/span><\/h2>\n<\/noscript><\/p>\nAinsi r\u00e9enchant\u00e9e, la chapelle invite au r\u00eave et \u00e0 la contemplation. Sous le plein cintre des verri\u00e8res, sur la toile de fond du ciel et des arbres, des oiseaux s\u2019envolent \u00e0 tire d\u2019aile, des corolles s\u2019ouvrent au premier soleil, des feuilles bougent dans le vent, la source du Loiret miroite doucement. Ce pourrait \u00eatre un matin de printemps dans le Parc.<\/p>\n<\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/div><\/div>\n\nPuis il suffit d\u2019un rayon de soleil pour que la lumi\u00e8re chatoie dans le silence et pose sur le sol, sur les murs, des taches multicolores, des fragments d\u2019arc-en-ciel, \u00e0 la mani\u00e8re d\u2019une lanterne magique sous nos yeux \u00e9blouis. Des jeux de lumi\u00e8re o\u00f9 s\u2019entrem\u00ealent l\u2019art et la nature et que l\u2019on ne se lasse pas d\u2019admirer. Des jeux de lumi\u00e8re qui ont redonn\u00e9 son \u00e2me et tout son charme \u00e0 la petite chapelle oubli\u00e9e.<\/p>\n.<\/span><\/h2>\n<\/noscript><\/p>\nCette cr\u00e9ation verri\u00e8re originale est d\u2019abord une \u0153uvre picturale, dont la toile de fond est la vitre de verre incolore industriel, et dont la couleur-mati\u00e8re est le verre artisanal souffl\u00e9 en plaques color\u00e9es.<\/p>\nC\u2019est en peintre que l\u2019artiste a travaill\u00e9 longuement dans son atelier sur la richesse de la gamme chromatique de la lumi\u00e8re traversant le verre\u00a0: il a dessin\u00e9 directement sur les plaques de verre color\u00e9, guidant \u00e0 la main l\u2019outil de coupe pour tracer des formes, captant les vibrations de la couleur. Puis il a poursuivi son travail in situ, dans la chapelle, pour la mise en place de ces motifs, en les posant en touches de lumi\u00e8re color\u00e9e sur la transparence du verre, comme pour composer un tableau. Et peu \u00e0 peu, sous la main et le regard du peintre qui a invent\u00e9 l\u00e0 un nouveau langage artistique, les baies romanes se sont anim\u00e9es d\u2019une vie nouvelle.<\/p>\n<\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/div><\/div>\n\nTexte : Anne-Marie Royer-Pantin<\/strong><\/p>\nPhotos : Jean PUYO<\/strong><\/p>\n.<\/span><\/h2>\n<\/noscript><\/p>","protected":false},"excerpt":{"rendered":" Si le Parc Floral de La Source est un lieu touristique, c’est aussi un espace privil\u00e9gi\u00e9 pour mettre en sc\u00e8ne l’art au sens large. Au d\u00e9tour de votre balade, vous d\u00e9couvrirez la Chapelle (pr\u00e8s du num\u00e9ro 3 de votre plan). 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Si le Parc Floral de La Source est un lieu touristique, c’est aussi un espace privil\u00e9gi\u00e9 pour mettre en sc\u00e8ne l’art au sens large. Au d\u00e9tour de votre balade, vous d\u00e9couvrirez la Chapelle<\/strong> (pr\u00e8s du num\u00e9ro 3 de votre plan).<\/p>\n<\/noscript><\/p>\nB\u00e2tie \u00e0 l\u2019\u00e9cart du ch\u00e2teau, blottie sous les arbres du coteau dominant la source du Loiret, la chapelle est l\u2019un de ces petits secrets que cache le Parc, qui enchantent la promenade et \u00e9veillent la curiosit\u00e9 du visiteur.<\/p>\n<\/noscript><\/p>\nSous ses allures modestes, elle a, mine de rien, bien des chos<\/span>es \u00e0 raconter, entre pass\u00e9 et pr\u00e9sent, entre ombre et lumi\u00e8re, entre esth\u00e9tique et m\u00e9ditation, entre patrimoine architectural et cr\u00e9ation contemporaine. Pour lever un coin du voile sur ses myst\u00e8res, une petite halte s\u2019impose, dans une f\u00e9erie de couleurs et de soleil\u2026<\/span><\/p>\n.<\/span><\/h2>\n<\/noscript><\/p>\nAussi loin qu\u2019on s\u2019en souvienne, il y a toujours eu une chapelle sur le domaine de La Source, depuis le petit oratoire install\u00e9 au XIVe<\/sup> si\u00e8cle par les moines b\u00e9n\u00e9dictins de l\u2019abbaye de Micy, qui \u00e9taient alors propri\u00e9taires des sources du Loiret. Par la suite, au fil des si\u00e8cles, les ch\u00e2telains ont toujours dispos\u00e9 d\u2019une chapelle priv\u00e9e qui repr\u00e9sentait, sous l\u2019Ancien R\u00e9gime, une pr\u00e9rogative seigneuriale et t\u00e9moignait de l\u2019antiquit\u00e9 du fief. Et lorsque le seigneur de La Source, Pierre de Meulles, entreprend en 1630 de reconstruire l\u2019ancien manoir pour en faire une noble demeure dont il confie les plans au c\u00e9l\u00e8bre architecte j\u00e9suite Martellange, il fait \u00e9difier \u00e0 c\u00f4t\u00e9 du ch\u00e2teau une nouvelle chapelle, de style classique et richement d\u00e9cor\u00e9e. Ce b\u00e2timent a conserv\u00e9 une place privil\u00e9gi\u00e9e dans la composition du ch\u00e2teau jusqu\u2019au XIXe<\/sup> si\u00e8cle.<\/p>\n<\/noscript><\/p>\nLa petite chapelle de style n\u00e9o-gothique que nous pouvons voir aujourd\u2019hui, avec ses baies en plein cintre, sa verri\u00e8re quadrilob\u00e9e au-dessus du porche et son clocheton ajour\u00e9, date de la fin du XIXe <\/sup>si\u00e8cle\u00a0: elle a \u00e9t\u00e9 \u00e9rig\u00e9e par la derni\u00e8re famille propri\u00e9taire du domaine de la Source, les Dreux-Boucard, qui \u00e9taient tr\u00e8s attach\u00e9s \u00e0 ce lieu de m\u00e9ditation et de pri\u00e8re o\u00f9 se trouvait le caveau familial.<\/p>\nD\u00e9saffect\u00e9e lors du rachat du domaine en d\u00e9cembre 1959 par la Ville d\u2019Orl\u00e9ans, elle a momentan\u00e9ment retrouv\u00e9 sa vocation premi\u00e8re pendant les Floralies internationales d\u2019Orl\u00e9ans, d\u2019avril \u00e0 octobre 1967\u00a0: tous les dimanches la messe y \u00e9tait dite, mais en plein air, sur un autel ext\u00e9rieur \u00e9tabli \u00e0 cet effet au chevet du petit \u00e9difice. Puis le temps a pass\u00e9, la chapelle a perdu tout caract\u00e8re sacr\u00e9\u00a0; elle a accueilli pendant une vingtaine d\u2019ann\u00e9es, jusqu\u2019en 2017, les expositions estivales des \u00ab\u00a0Peintres au jardin\u00a0\u00bb organis\u00e9es par la Corporation de la Saint-Fiacre. Et sa porte s\u2019est referm\u00e9e\u2026<\/p>\n.<\/span><\/h2>\n<\/noscript><\/p>\n<\/noscript><\/p>\nEn 2019, la M\u00e9tropole d\u2019Orl\u00e9ans, soucieuse de pr\u00e9server ce b\u00e2timent t\u00e9moin de la longue histoire du parc et de lui redonner une \u00e2me, en a fait restaurer l\u2019int\u00e9rieur et a donn\u00e9 carte blanche \u00e0 l\u2019artiste Pierre Zanzucchi pour en habiller les verri\u00e8res. Peintre, graveur, sculpteur, cr\u00e9ateur de pr\u00e9cieux livres d\u2019artistes, cet artiste aux multiples talents se passionne aussi pour le travail du verre, dont il explore l\u2019univers fascinant, \u00e0 l\u2019aune de sa sensibilit\u00e9 po\u00e9tique. Revisitant l\u2019art mill\u00e9naire des ma\u00eetres-verriers, il a con\u00e7u et r\u00e9alis\u00e9 en 2005 pour la ville d\u2019Olivet les remarquables vitraux de l\u2019ancienne chapelle de l\u2019Institution Sainte-Marie qui accueille aujourd\u2019hui la M\u00e9diath\u00e8que. Poursuivant ses recherches dans ce domaine, il a imagin\u00e9 de d\u00e9licates \u00ab\u00a0Demeures de lumi\u00e8re\u00a0\u00bb, singuli\u00e8res sculptures de verre dont le Mus\u00e9e du verre et de ses m\u00e9tiers de Dordives a eu la primeur en 2012.<\/p>\n<\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div>\n <\/span>\n Aquarelle<\/span>\n <\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div>\n <\/span>\n Aquarelle rosace<\/span>\n <\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div>\n <\/span>\n Esquisse Vitraux<\/span>\n <\/div><\/div><\/div><\/div>\n\nEt lorsque la M\u00e9tropole d\u2019Orl\u00e9ans lui confie le projet des verri\u00e8res de la chapelle du Parc Floral de la Source, c\u2019est avec bonheur qu\u2019il s\u2019invite \u00e0 nouveau dans le Loiret et retrouve le verre, cette \u00ab\u00a0mati\u00e8re-lumi\u00e8re\u00a0\u00bb qu\u2019il n\u2019a de cesse d\u2019apprivoiser, dont inlassablement il module les vibrations, les \u00e9chos, les reflets. S\u00e9duit d\u2019embl\u00e9e par l\u2019esprit du lieu, par l\u2019architecture intimiste du petit monument, par l\u2019ambiance recueillie qui y r\u00e8gne, et par le merveilleux \u00e9crin de verdure du Parc, il se met \u00e0 l\u2019ouvrage. Croquis, aquarelles, \u00e9bauches\u00a0: c\u2019est d\u2019abord par touches l\u00e9g\u00e8res que le projet prend forme, au fil des r\u00eaveries du promeneur solitaire qui fait provision d\u2019images et d\u2019\u00e9motions dans les all\u00e9es du Parc, au bord du Loiret, au milieu des fleurs, des feuilles et des branches. Le th\u00e8me de la nature\u00a0s\u2019impose de lui-m\u00eame\u00a0: l\u2019artiste imagine de d\u00e9licats motifs v\u00e9g\u00e9taux pour enluminer de couleurs fra\u00eeches et gaies les dix verri\u00e8res et la rosace, faisant ainsi entrer dans la chapelle toute la po\u00e9sie du jardin, r\u00e9alisant la fusion la plus harmonieuse qui soit entre l\u2019ext\u00e9rieur et l\u2019int\u00e9rieur.<\/p>\n.<\/span><\/h2>\n<\/noscript><\/p>\nPour retranscrire ses \u00e9motions esth\u00e9tiques et po\u00e9tiques, pour les m\u00e9tamorphoser en formes et en couleurs, l\u2019artiste a utilis\u00e9 une technique contemporaine tr\u00e8s originale\u00a0: en rupture avec la tradition des b\u00e2tisseurs de cath\u00e9drales, il a voulu d\u00e9gager le vitrail des contraintes techniques classiques, en le lib\u00e9rant du sertissage de plomb qui le cloisonne et l\u2019alourdit. Cette audacieuse innovation permet de faire la part belle \u00e0 la lumi\u00e8re, rien que la lumi\u00e8re, instable, vivante, \u00e9chappant \u00e0 toute pesanteur, d\u00e9multipli\u00e9e en une f\u00e9erie de spectres color\u00e9s. Comme l\u2019explique Pierre Zanzucchi\u00a0: \u00ab\u00a0Lib\u00e9rer le verre du plomb qui emprisonne la forme dessin\u00e9e permet de reconqu\u00e9rir la lumi\u00e8re ext\u00e9rieure dans son int\u00e9gralit\u00e9, selon l’humeur du ciel. Lib\u00e9rer le verre de ses liens, c\u2019est lui garder dans sa coupe son \u00e9nergie premi\u00e8re, la rigueur de l\u2019ar\u00eate vive, du tranchant iris\u00e9.<\/em>\u00a0\u00bb<\/p>\n<\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div>\n DSC 3297 <\/span>\n <\/span>\n <\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/div><\/div>\n\nPour cette \u0153uvre en libert\u00e9, cette \u0153uvre toute personnelle qui renouvelle l\u2019art du vitrail, l\u2019artiste a donc pu laisser libre cours \u00e0 son inspiration, utilisant, pour se livrer sans entraves aux mille jeux de la lumi\u00e8re, le verre transparent et le verre de couleur d\u00e9barrass\u00e9s du plomb. Ainsi se sont compos\u00e9es, verri\u00e8re apr\u00e8s verri\u00e8re, des mosa\u00efques comme accroch\u00e9es au ciel, qui font joyeusement danser la lumi\u00e8re, au fil des heures du jour et des saisons, au gr\u00e9 du temps qu\u2019il fait et du temps qui passe, au hasard des caprices du soleil et des nuages.<\/p>\n.<\/span><\/h2>\n<\/noscript><\/p>\nAinsi r\u00e9enchant\u00e9e, la chapelle invite au r\u00eave et \u00e0 la contemplation. Sous le plein cintre des verri\u00e8res, sur la toile de fond du ciel et des arbres, des oiseaux s\u2019envolent \u00e0 tire d\u2019aile, des corolles s\u2019ouvrent au premier soleil, des feuilles bougent dans le vent, la source du Loiret miroite doucement. Ce pourrait \u00eatre un matin de printemps dans le Parc.<\/p>\n<\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/div><\/div>\n\nPuis il suffit d\u2019un rayon de soleil pour que la lumi\u00e8re chatoie dans le silence et pose sur le sol, sur les murs, des taches multicolores, des fragments d\u2019arc-en-ciel, \u00e0 la mani\u00e8re d\u2019une lanterne magique sous nos yeux \u00e9blouis. Des jeux de lumi\u00e8re o\u00f9 s\u2019entrem\u00ealent l\u2019art et la nature et que l\u2019on ne se lasse pas d\u2019admirer. Des jeux de lumi\u00e8re qui ont redonn\u00e9 son \u00e2me et tout son charme \u00e0 la petite chapelle oubli\u00e9e.<\/p>\n.<\/span><\/h2>\n<\/noscript><\/p>\nCette cr\u00e9ation verri\u00e8re originale est d\u2019abord une \u0153uvre picturale, dont la toile de fond est la vitre de verre incolore industriel, et dont la couleur-mati\u00e8re est le verre artisanal souffl\u00e9 en plaques color\u00e9es.<\/p>\nC\u2019est en peintre que l\u2019artiste a travaill\u00e9 longuement dans son atelier sur la richesse de la gamme chromatique de la lumi\u00e8re traversant le verre\u00a0: il a dessin\u00e9 directement sur les plaques de verre color\u00e9, guidant \u00e0 la main l\u2019outil de coupe pour tracer des formes, captant les vibrations de la couleur. Puis il a poursuivi son travail in situ, dans la chapelle, pour la mise en place de ces motifs, en les posant en touches de lumi\u00e8re color\u00e9e sur la transparence du verre, comme pour composer un tableau. Et peu \u00e0 peu, sous la main et le regard du peintre qui a invent\u00e9 l\u00e0 un nouveau langage artistique, les baies romanes se sont anim\u00e9es d\u2019une vie nouvelle.<\/p>\n<\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/div><\/div>\n\nTexte : Anne-Marie Royer-Pantin<\/strong><\/p>\nPhotos : Jean PUYO<\/strong><\/p>\n.<\/span><\/h2>\n<\/noscript><\/p>","protected":false},"excerpt":{"rendered":" Si le Parc Floral de La Source est un lieu touristique, c’est aussi un espace privil\u00e9gi\u00e9 pour mettre en sc\u00e8ne l’art au sens large. Au d\u00e9tour de votre balade, vous d\u00e9couvrirez la Chapelle (pr\u00e8s du num\u00e9ro 3 de votre plan). 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<\/noscript><\/p>\nB\u00e2tie \u00e0 l\u2019\u00e9cart du ch\u00e2teau, blottie sous les arbres du coteau dominant la source du Loiret, la chapelle est l\u2019un de ces petits secrets que cache le Parc, qui enchantent la promenade et \u00e9veillent la curiosit\u00e9 du visiteur.<\/p>\n<\/noscript><\/p>\nSous ses allures modestes, elle a, mine de rien, bien des chos<\/span>es \u00e0 raconter, entre pass\u00e9 et pr\u00e9sent, entre ombre et lumi\u00e8re, entre esth\u00e9tique et m\u00e9ditation, entre patrimoine architectural et cr\u00e9ation contemporaine. Pour lever un coin du voile sur ses myst\u00e8res, une petite halte s\u2019impose, dans une f\u00e9erie de couleurs et de soleil\u2026<\/span><\/p>\n.<\/span><\/h2>\n<\/noscript><\/p>\nAussi loin qu\u2019on s\u2019en souvienne, il y a toujours eu une chapelle sur le domaine de La Source, depuis le petit oratoire install\u00e9 au XIVe<\/sup> si\u00e8cle par les moines b\u00e9n\u00e9dictins de l\u2019abbaye de Micy, qui \u00e9taient alors propri\u00e9taires des sources du Loiret. Par la suite, au fil des si\u00e8cles, les ch\u00e2telains ont toujours dispos\u00e9 d\u2019une chapelle priv\u00e9e qui repr\u00e9sentait, sous l\u2019Ancien R\u00e9gime, une pr\u00e9rogative seigneuriale et t\u00e9moignait de l\u2019antiquit\u00e9 du fief. Et lorsque le seigneur de La Source, Pierre de Meulles, entreprend en 1630 de reconstruire l\u2019ancien manoir pour en faire une noble demeure dont il confie les plans au c\u00e9l\u00e8bre architecte j\u00e9suite Martellange, il fait \u00e9difier \u00e0 c\u00f4t\u00e9 du ch\u00e2teau une nouvelle chapelle, de style classique et richement d\u00e9cor\u00e9e. Ce b\u00e2timent a conserv\u00e9 une place privil\u00e9gi\u00e9e dans la composition du ch\u00e2teau jusqu\u2019au XIXe<\/sup> si\u00e8cle.<\/p>\n<\/noscript><\/p>\nLa petite chapelle de style n\u00e9o-gothique que nous pouvons voir aujourd\u2019hui, avec ses baies en plein cintre, sa verri\u00e8re quadrilob\u00e9e au-dessus du porche et son clocheton ajour\u00e9, date de la fin du XIXe <\/sup>si\u00e8cle\u00a0: elle a \u00e9t\u00e9 \u00e9rig\u00e9e par la derni\u00e8re famille propri\u00e9taire du domaine de la Source, les Dreux-Boucard, qui \u00e9taient tr\u00e8s attach\u00e9s \u00e0 ce lieu de m\u00e9ditation et de pri\u00e8re o\u00f9 se trouvait le caveau familial.<\/p>\nD\u00e9saffect\u00e9e lors du rachat du domaine en d\u00e9cembre 1959 par la Ville d\u2019Orl\u00e9ans, elle a momentan\u00e9ment retrouv\u00e9 sa vocation premi\u00e8re pendant les Floralies internationales d\u2019Orl\u00e9ans, d\u2019avril \u00e0 octobre 1967\u00a0: tous les dimanches la messe y \u00e9tait dite, mais en plein air, sur un autel ext\u00e9rieur \u00e9tabli \u00e0 cet effet au chevet du petit \u00e9difice. Puis le temps a pass\u00e9, la chapelle a perdu tout caract\u00e8re sacr\u00e9\u00a0; elle a accueilli pendant une vingtaine d\u2019ann\u00e9es, jusqu\u2019en 2017, les expositions estivales des \u00ab\u00a0Peintres au jardin\u00a0\u00bb organis\u00e9es par la Corporation de la Saint-Fiacre. Et sa porte s\u2019est referm\u00e9e\u2026<\/p>\n.<\/span><\/h2>\n<\/noscript><\/p>\n<\/noscript><\/p>\nEn 2019, la M\u00e9tropole d\u2019Orl\u00e9ans, soucieuse de pr\u00e9server ce b\u00e2timent t\u00e9moin de la longue histoire du parc et de lui redonner une \u00e2me, en a fait restaurer l\u2019int\u00e9rieur et a donn\u00e9 carte blanche \u00e0 l\u2019artiste Pierre Zanzucchi pour en habiller les verri\u00e8res. Peintre, graveur, sculpteur, cr\u00e9ateur de pr\u00e9cieux livres d\u2019artistes, cet artiste aux multiples talents se passionne aussi pour le travail du verre, dont il explore l\u2019univers fascinant, \u00e0 l\u2019aune de sa sensibilit\u00e9 po\u00e9tique. Revisitant l\u2019art mill\u00e9naire des ma\u00eetres-verriers, il a con\u00e7u et r\u00e9alis\u00e9 en 2005 pour la ville d\u2019Olivet les remarquables vitraux de l\u2019ancienne chapelle de l\u2019Institution Sainte-Marie qui accueille aujourd\u2019hui la M\u00e9diath\u00e8que. Poursuivant ses recherches dans ce domaine, il a imagin\u00e9 de d\u00e9licates \u00ab\u00a0Demeures de lumi\u00e8re\u00a0\u00bb, singuli\u00e8res sculptures de verre dont le Mus\u00e9e du verre et de ses m\u00e9tiers de Dordives a eu la primeur en 2012.<\/p>\n<\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div>\n <\/span>\n Aquarelle<\/span>\n <\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div>\n <\/span>\n Aquarelle rosace<\/span>\n <\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div>\n <\/span>\n Esquisse Vitraux<\/span>\n <\/div><\/div><\/div><\/div>\n\nEt lorsque la M\u00e9tropole d\u2019Orl\u00e9ans lui confie le projet des verri\u00e8res de la chapelle du Parc Floral de la Source, c\u2019est avec bonheur qu\u2019il s\u2019invite \u00e0 nouveau dans le Loiret et retrouve le verre, cette \u00ab\u00a0mati\u00e8re-lumi\u00e8re\u00a0\u00bb qu\u2019il n\u2019a de cesse d\u2019apprivoiser, dont inlassablement il module les vibrations, les \u00e9chos, les reflets. S\u00e9duit d\u2019embl\u00e9e par l\u2019esprit du lieu, par l\u2019architecture intimiste du petit monument, par l\u2019ambiance recueillie qui y r\u00e8gne, et par le merveilleux \u00e9crin de verdure du Parc, il se met \u00e0 l\u2019ouvrage. Croquis, aquarelles, \u00e9bauches\u00a0: c\u2019est d\u2019abord par touches l\u00e9g\u00e8res que le projet prend forme, au fil des r\u00eaveries du promeneur solitaire qui fait provision d\u2019images et d\u2019\u00e9motions dans les all\u00e9es du Parc, au bord du Loiret, au milieu des fleurs, des feuilles et des branches. Le th\u00e8me de la nature\u00a0s\u2019impose de lui-m\u00eame\u00a0: l\u2019artiste imagine de d\u00e9licats motifs v\u00e9g\u00e9taux pour enluminer de couleurs fra\u00eeches et gaies les dix verri\u00e8res et la rosace, faisant ainsi entrer dans la chapelle toute la po\u00e9sie du jardin, r\u00e9alisant la fusion la plus harmonieuse qui soit entre l\u2019ext\u00e9rieur et l\u2019int\u00e9rieur.<\/p>\n.<\/span><\/h2>\n<\/noscript><\/p>\nPour retranscrire ses \u00e9motions esth\u00e9tiques et po\u00e9tiques, pour les m\u00e9tamorphoser en formes et en couleurs, l\u2019artiste a utilis\u00e9 une technique contemporaine tr\u00e8s originale\u00a0: en rupture avec la tradition des b\u00e2tisseurs de cath\u00e9drales, il a voulu d\u00e9gager le vitrail des contraintes techniques classiques, en le lib\u00e9rant du sertissage de plomb qui le cloisonne et l\u2019alourdit. Cette audacieuse innovation permet de faire la part belle \u00e0 la lumi\u00e8re, rien que la lumi\u00e8re, instable, vivante, \u00e9chappant \u00e0 toute pesanteur, d\u00e9multipli\u00e9e en une f\u00e9erie de spectres color\u00e9s. Comme l\u2019explique Pierre Zanzucchi\u00a0: \u00ab\u00a0Lib\u00e9rer le verre du plomb qui emprisonne la forme dessin\u00e9e permet de reconqu\u00e9rir la lumi\u00e8re ext\u00e9rieure dans son int\u00e9gralit\u00e9, selon l’humeur du ciel. Lib\u00e9rer le verre de ses liens, c\u2019est lui garder dans sa coupe son \u00e9nergie premi\u00e8re, la rigueur de l\u2019ar\u00eate vive, du tranchant iris\u00e9.<\/em>\u00a0\u00bb<\/p>\n<\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div>\n DSC 3297 <\/span>\n <\/span>\n <\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/div><\/div>\n\nPour cette \u0153uvre en libert\u00e9, cette \u0153uvre toute personnelle qui renouvelle l\u2019art du vitrail, l\u2019artiste a donc pu laisser libre cours \u00e0 son inspiration, utilisant, pour se livrer sans entraves aux mille jeux de la lumi\u00e8re, le verre transparent et le verre de couleur d\u00e9barrass\u00e9s du plomb. Ainsi se sont compos\u00e9es, verri\u00e8re apr\u00e8s verri\u00e8re, des mosa\u00efques comme accroch\u00e9es au ciel, qui font joyeusement danser la lumi\u00e8re, au fil des heures du jour et des saisons, au gr\u00e9 du temps qu\u2019il fait et du temps qui passe, au hasard des caprices du soleil et des nuages.<\/p>\n.<\/span><\/h2>\n<\/noscript><\/p>\nAinsi r\u00e9enchant\u00e9e, la chapelle invite au r\u00eave et \u00e0 la contemplation. Sous le plein cintre des verri\u00e8res, sur la toile de fond du ciel et des arbres, des oiseaux s\u2019envolent \u00e0 tire d\u2019aile, des corolles s\u2019ouvrent au premier soleil, des feuilles bougent dans le vent, la source du Loiret miroite doucement. Ce pourrait \u00eatre un matin de printemps dans le Parc.<\/p>\n<\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/div><\/div>\n\nPuis il suffit d\u2019un rayon de soleil pour que la lumi\u00e8re chatoie dans le silence et pose sur le sol, sur les murs, des taches multicolores, des fragments d\u2019arc-en-ciel, \u00e0 la mani\u00e8re d\u2019une lanterne magique sous nos yeux \u00e9blouis. Des jeux de lumi\u00e8re o\u00f9 s\u2019entrem\u00ealent l\u2019art et la nature et que l\u2019on ne se lasse pas d\u2019admirer. Des jeux de lumi\u00e8re qui ont redonn\u00e9 son \u00e2me et tout son charme \u00e0 la petite chapelle oubli\u00e9e.<\/p>\n.<\/span><\/h2>\n<\/noscript><\/p>\nCette cr\u00e9ation verri\u00e8re originale est d\u2019abord une \u0153uvre picturale, dont la toile de fond est la vitre de verre incolore industriel, et dont la couleur-mati\u00e8re est le verre artisanal souffl\u00e9 en plaques color\u00e9es.<\/p>\nC\u2019est en peintre que l\u2019artiste a travaill\u00e9 longuement dans son atelier sur la richesse de la gamme chromatique de la lumi\u00e8re traversant le verre\u00a0: il a dessin\u00e9 directement sur les plaques de verre color\u00e9, guidant \u00e0 la main l\u2019outil de coupe pour tracer des formes, captant les vibrations de la couleur. Puis il a poursuivi son travail in situ, dans la chapelle, pour la mise en place de ces motifs, en les posant en touches de lumi\u00e8re color\u00e9e sur la transparence du verre, comme pour composer un tableau. Et peu \u00e0 peu, sous la main et le regard du peintre qui a invent\u00e9 l\u00e0 un nouveau langage artistique, les baies romanes se sont anim\u00e9es d\u2019une vie nouvelle.<\/p>\n<\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/div><\/div>\n\nTexte : Anne-Marie Royer-Pantin<\/strong><\/p>\nPhotos : Jean PUYO<\/strong><\/p>\n.<\/span><\/h2>\n<\/noscript><\/p>","protected":false},"excerpt":{"rendered":" Si le Parc Floral de La Source est un lieu touristique, c’est aussi un espace privil\u00e9gi\u00e9 pour mettre en sc\u00e8ne l’art au sens large. Au d\u00e9tour de votre balade, vous d\u00e9couvrirez la Chapelle (pr\u00e8s du num\u00e9ro 3 de votre plan). 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B\u00e2tie \u00e0 l\u2019\u00e9cart du ch\u00e2teau, blottie sous les arbres du coteau dominant la source du Loiret, la chapelle est l\u2019un de ces petits secrets que cache le Parc, qui enchantent la promenade et \u00e9veillent la curiosit\u00e9 du visiteur.<\/p>\n
<\/noscript><\/p>\nSous ses allures modestes, elle a, mine de rien, bien des chos<\/span>es \u00e0 raconter, entre pass\u00e9 et pr\u00e9sent, entre ombre et lumi\u00e8re, entre esth\u00e9tique et m\u00e9ditation, entre patrimoine architectural et cr\u00e9ation contemporaine. Pour lever un coin du voile sur ses myst\u00e8res, une petite halte s\u2019impose, dans une f\u00e9erie de couleurs et de soleil\u2026<\/span><\/p>\n.<\/span><\/h2>\n<\/noscript><\/p>\nAussi loin qu\u2019on s\u2019en souvienne, il y a toujours eu une chapelle sur le domaine de La Source, depuis le petit oratoire install\u00e9 au XIVe<\/sup> si\u00e8cle par les moines b\u00e9n\u00e9dictins de l\u2019abbaye de Micy, qui \u00e9taient alors propri\u00e9taires des sources du Loiret. Par la suite, au fil des si\u00e8cles, les ch\u00e2telains ont toujours dispos\u00e9 d\u2019une chapelle priv\u00e9e qui repr\u00e9sentait, sous l\u2019Ancien R\u00e9gime, une pr\u00e9rogative seigneuriale et t\u00e9moignait de l\u2019antiquit\u00e9 du fief. Et lorsque le seigneur de La Source, Pierre de Meulles, entreprend en 1630 de reconstruire l\u2019ancien manoir pour en faire une noble demeure dont il confie les plans au c\u00e9l\u00e8bre architecte j\u00e9suite Martellange, il fait \u00e9difier \u00e0 c\u00f4t\u00e9 du ch\u00e2teau une nouvelle chapelle, de style classique et richement d\u00e9cor\u00e9e. Ce b\u00e2timent a conserv\u00e9 une place privil\u00e9gi\u00e9e dans la composition du ch\u00e2teau jusqu\u2019au XIXe<\/sup> si\u00e8cle.<\/p>\n<\/noscript><\/p>\nLa petite chapelle de style n\u00e9o-gothique que nous pouvons voir aujourd\u2019hui, avec ses baies en plein cintre, sa verri\u00e8re quadrilob\u00e9e au-dessus du porche et son clocheton ajour\u00e9, date de la fin du XIXe <\/sup>si\u00e8cle\u00a0: elle a \u00e9t\u00e9 \u00e9rig\u00e9e par la derni\u00e8re famille propri\u00e9taire du domaine de la Source, les Dreux-Boucard, qui \u00e9taient tr\u00e8s attach\u00e9s \u00e0 ce lieu de m\u00e9ditation et de pri\u00e8re o\u00f9 se trouvait le caveau familial.<\/p>\nD\u00e9saffect\u00e9e lors du rachat du domaine en d\u00e9cembre 1959 par la Ville d\u2019Orl\u00e9ans, elle a momentan\u00e9ment retrouv\u00e9 sa vocation premi\u00e8re pendant les Floralies internationales d\u2019Orl\u00e9ans, d\u2019avril \u00e0 octobre 1967\u00a0: tous les dimanches la messe y \u00e9tait dite, mais en plein air, sur un autel ext\u00e9rieur \u00e9tabli \u00e0 cet effet au chevet du petit \u00e9difice. Puis le temps a pass\u00e9, la chapelle a perdu tout caract\u00e8re sacr\u00e9\u00a0; elle a accueilli pendant une vingtaine d\u2019ann\u00e9es, jusqu\u2019en 2017, les expositions estivales des \u00ab\u00a0Peintres au jardin\u00a0\u00bb organis\u00e9es par la Corporation de la Saint-Fiacre. Et sa porte s\u2019est referm\u00e9e\u2026<\/p>\n.<\/span><\/h2>\n<\/noscript><\/p>\n<\/noscript><\/p>\nEn 2019, la M\u00e9tropole d\u2019Orl\u00e9ans, soucieuse de pr\u00e9server ce b\u00e2timent t\u00e9moin de la longue histoire du parc et de lui redonner une \u00e2me, en a fait restaurer l\u2019int\u00e9rieur et a donn\u00e9 carte blanche \u00e0 l\u2019artiste Pierre Zanzucchi pour en habiller les verri\u00e8res. Peintre, graveur, sculpteur, cr\u00e9ateur de pr\u00e9cieux livres d\u2019artistes, cet artiste aux multiples talents se passionne aussi pour le travail du verre, dont il explore l\u2019univers fascinant, \u00e0 l\u2019aune de sa sensibilit\u00e9 po\u00e9tique. Revisitant l\u2019art mill\u00e9naire des ma\u00eetres-verriers, il a con\u00e7u et r\u00e9alis\u00e9 en 2005 pour la ville d\u2019Olivet les remarquables vitraux de l\u2019ancienne chapelle de l\u2019Institution Sainte-Marie qui accueille aujourd\u2019hui la M\u00e9diath\u00e8que. Poursuivant ses recherches dans ce domaine, il a imagin\u00e9 de d\u00e9licates \u00ab\u00a0Demeures de lumi\u00e8re\u00a0\u00bb, singuli\u00e8res sculptures de verre dont le Mus\u00e9e du verre et de ses m\u00e9tiers de Dordives a eu la primeur en 2012.<\/p>\n<\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div>\n <\/span>\n Aquarelle<\/span>\n <\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div>\n <\/span>\n Aquarelle rosace<\/span>\n <\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div>\n <\/span>\n Esquisse Vitraux<\/span>\n <\/div><\/div><\/div><\/div>\n\nEt lorsque la M\u00e9tropole d\u2019Orl\u00e9ans lui confie le projet des verri\u00e8res de la chapelle du Parc Floral de la Source, c\u2019est avec bonheur qu\u2019il s\u2019invite \u00e0 nouveau dans le Loiret et retrouve le verre, cette \u00ab\u00a0mati\u00e8re-lumi\u00e8re\u00a0\u00bb qu\u2019il n\u2019a de cesse d\u2019apprivoiser, dont inlassablement il module les vibrations, les \u00e9chos, les reflets. S\u00e9duit d\u2019embl\u00e9e par l\u2019esprit du lieu, par l\u2019architecture intimiste du petit monument, par l\u2019ambiance recueillie qui y r\u00e8gne, et par le merveilleux \u00e9crin de verdure du Parc, il se met \u00e0 l\u2019ouvrage. Croquis, aquarelles, \u00e9bauches\u00a0: c\u2019est d\u2019abord par touches l\u00e9g\u00e8res que le projet prend forme, au fil des r\u00eaveries du promeneur solitaire qui fait provision d\u2019images et d\u2019\u00e9motions dans les all\u00e9es du Parc, au bord du Loiret, au milieu des fleurs, des feuilles et des branches. Le th\u00e8me de la nature\u00a0s\u2019impose de lui-m\u00eame\u00a0: l\u2019artiste imagine de d\u00e9licats motifs v\u00e9g\u00e9taux pour enluminer de couleurs fra\u00eeches et gaies les dix verri\u00e8res et la rosace, faisant ainsi entrer dans la chapelle toute la po\u00e9sie du jardin, r\u00e9alisant la fusion la plus harmonieuse qui soit entre l\u2019ext\u00e9rieur et l\u2019int\u00e9rieur.<\/p>\n.<\/span><\/h2>\n<\/noscript><\/p>\nPour retranscrire ses \u00e9motions esth\u00e9tiques et po\u00e9tiques, pour les m\u00e9tamorphoser en formes et en couleurs, l\u2019artiste a utilis\u00e9 une technique contemporaine tr\u00e8s originale\u00a0: en rupture avec la tradition des b\u00e2tisseurs de cath\u00e9drales, il a voulu d\u00e9gager le vitrail des contraintes techniques classiques, en le lib\u00e9rant du sertissage de plomb qui le cloisonne et l\u2019alourdit. Cette audacieuse innovation permet de faire la part belle \u00e0 la lumi\u00e8re, rien que la lumi\u00e8re, instable, vivante, \u00e9chappant \u00e0 toute pesanteur, d\u00e9multipli\u00e9e en une f\u00e9erie de spectres color\u00e9s. Comme l\u2019explique Pierre Zanzucchi\u00a0: \u00ab\u00a0Lib\u00e9rer le verre du plomb qui emprisonne la forme dessin\u00e9e permet de reconqu\u00e9rir la lumi\u00e8re ext\u00e9rieure dans son int\u00e9gralit\u00e9, selon l’humeur du ciel. Lib\u00e9rer le verre de ses liens, c\u2019est lui garder dans sa coupe son \u00e9nergie premi\u00e8re, la rigueur de l\u2019ar\u00eate vive, du tranchant iris\u00e9.<\/em>\u00a0\u00bb<\/p>\n<\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div>\n DSC 3297 <\/span>\n <\/span>\n <\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/div><\/div>\n\nPour cette \u0153uvre en libert\u00e9, cette \u0153uvre toute personnelle qui renouvelle l\u2019art du vitrail, l\u2019artiste a donc pu laisser libre cours \u00e0 son inspiration, utilisant, pour se livrer sans entraves aux mille jeux de la lumi\u00e8re, le verre transparent et le verre de couleur d\u00e9barrass\u00e9s du plomb. Ainsi se sont compos\u00e9es, verri\u00e8re apr\u00e8s verri\u00e8re, des mosa\u00efques comme accroch\u00e9es au ciel, qui font joyeusement danser la lumi\u00e8re, au fil des heures du jour et des saisons, au gr\u00e9 du temps qu\u2019il fait et du temps qui passe, au hasard des caprices du soleil et des nuages.<\/p>\n.<\/span><\/h2>\n<\/noscript><\/p>\nAinsi r\u00e9enchant\u00e9e, la chapelle invite au r\u00eave et \u00e0 la contemplation. Sous le plein cintre des verri\u00e8res, sur la toile de fond du ciel et des arbres, des oiseaux s\u2019envolent \u00e0 tire d\u2019aile, des corolles s\u2019ouvrent au premier soleil, des feuilles bougent dans le vent, la source du Loiret miroite doucement. Ce pourrait \u00eatre un matin de printemps dans le Parc.<\/p>\n<\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/div><\/div>\n\nPuis il suffit d\u2019un rayon de soleil pour que la lumi\u00e8re chatoie dans le silence et pose sur le sol, sur les murs, des taches multicolores, des fragments d\u2019arc-en-ciel, \u00e0 la mani\u00e8re d\u2019une lanterne magique sous nos yeux \u00e9blouis. Des jeux de lumi\u00e8re o\u00f9 s\u2019entrem\u00ealent l\u2019art et la nature et que l\u2019on ne se lasse pas d\u2019admirer. Des jeux de lumi\u00e8re qui ont redonn\u00e9 son \u00e2me et tout son charme \u00e0 la petite chapelle oubli\u00e9e.<\/p>\n.<\/span><\/h2>\n<\/noscript><\/p>\nCette cr\u00e9ation verri\u00e8re originale est d\u2019abord une \u0153uvre picturale, dont la toile de fond est la vitre de verre incolore industriel, et dont la couleur-mati\u00e8re est le verre artisanal souffl\u00e9 en plaques color\u00e9es.<\/p>\nC\u2019est en peintre que l\u2019artiste a travaill\u00e9 longuement dans son atelier sur la richesse de la gamme chromatique de la lumi\u00e8re traversant le verre\u00a0: il a dessin\u00e9 directement sur les plaques de verre color\u00e9, guidant \u00e0 la main l\u2019outil de coupe pour tracer des formes, captant les vibrations de la couleur. Puis il a poursuivi son travail in situ, dans la chapelle, pour la mise en place de ces motifs, en les posant en touches de lumi\u00e8re color\u00e9e sur la transparence du verre, comme pour composer un tableau. Et peu \u00e0 peu, sous la main et le regard du peintre qui a invent\u00e9 l\u00e0 un nouveau langage artistique, les baies romanes se sont anim\u00e9es d\u2019une vie nouvelle.<\/p>\n<\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/div><\/div>\n\nTexte : Anne-Marie Royer-Pantin<\/strong><\/p>\nPhotos : Jean PUYO<\/strong><\/p>\n.<\/span><\/h2>\n<\/noscript><\/p>","protected":false},"excerpt":{"rendered":" Si le Parc Floral de La Source est un lieu touristique, c’est aussi un espace privil\u00e9gi\u00e9 pour mettre en sc\u00e8ne l’art au sens large. Au d\u00e9tour de votre balade, vous d\u00e9couvrirez la Chapelle (pr\u00e8s du num\u00e9ro 3 de votre plan). B\u00e2tie \u00e0 l\u2019\u00e9cart du ch\u00e2teau, blottie sous les arbres du coteau dominant la source … <\/p>","protected":false},"author":2,"featured_media":3143,"parent":420,"menu_order":5,"comment_status":"closed","ping_status":"closed","template":"","meta":{"footnotes":""},"class_list":["post-3141","page","type-page","status-publish","has-post-thumbnail","hentry"],"_links":{"self":[{"href":"https:\/\/www.parcfloraldelasource.com\/rest\/wp\/v2\/pages\/3141","targetHints":{"allow":["GET"]}}],"collection":[{"href":"https:\/\/www.parcfloraldelasource.com\/rest\/wp\/v2\/pages"}],"about":[{"href":"https:\/\/www.parcfloraldelasource.com\/rest\/wp\/v2\/types\/page"}],"author":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/www.parcfloraldelasource.com\/rest\/wp\/v2\/users\/2"}],"replies":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/www.parcfloraldelasource.com\/rest\/wp\/v2\/comments?post=3141"}],"version-history":[{"count":25,"href":"https:\/\/www.parcfloraldelasource.com\/rest\/wp\/v2\/pages\/3141\/revisions"}],"predecessor-version":[{"id":3823,"href":"https:\/\/www.parcfloraldelasource.com\/rest\/wp\/v2\/pages\/3141\/revisions\/3823"}],"up":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/www.parcfloraldelasource.com\/rest\/wp\/v2\/pages\/420"}],"wp:featuredmedia":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/www.parcfloraldelasource.com\/rest\/wp\/v2\/media\/3143"}],"wp:attachment":[{"href":"https:\/\/www.parcfloraldelasource.com\/rest\/wp\/v2\/media?parent=3141"}],"curies":[{"name":"wp","href":"https:\/\/api.w.org\/{rel}","templated":true}]}}
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Et lorsque le seigneur de La Source, Pierre de Meulles, entreprend en 1630 de reconstruire l\u2019ancien manoir pour en faire une noble demeure dont il confie les plans au c\u00e9l\u00e8bre architecte j\u00e9suite Martellange, il fait \u00e9difier \u00e0 c\u00f4t\u00e9 du ch\u00e2teau une nouvelle chapelle, de style classique et richement d\u00e9cor\u00e9e. Ce b\u00e2timent a conserv\u00e9 une place privil\u00e9gi\u00e9e dans la composition du ch\u00e2teau jusqu\u2019au XIXe<\/sup> si\u00e8cle.<\/p>\n<\/noscript><\/p>\nLa petite chapelle de style n\u00e9o-gothique que nous pouvons voir aujourd\u2019hui, avec ses baies en plein cintre, sa verri\u00e8re quadrilob\u00e9e au-dessus du porche et son clocheton ajour\u00e9, date de la fin du XIXe <\/sup>si\u00e8cle\u00a0: elle a \u00e9t\u00e9 \u00e9rig\u00e9e par la derni\u00e8re famille propri\u00e9taire du domaine de la Source, les Dreux-Boucard, qui \u00e9taient tr\u00e8s attach\u00e9s \u00e0 ce lieu de m\u00e9ditation et de pri\u00e8re o\u00f9 se trouvait le caveau familial.<\/p>\nD\u00e9saffect\u00e9e lors du rachat du domaine en d\u00e9cembre 1959 par la Ville d\u2019Orl\u00e9ans, elle a momentan\u00e9ment retrouv\u00e9 sa vocation premi\u00e8re pendant les Floralies internationales d\u2019Orl\u00e9ans, d\u2019avril \u00e0 octobre 1967\u00a0: tous les dimanches la messe y \u00e9tait dite, mais en plein air, sur un autel ext\u00e9rieur \u00e9tabli \u00e0 cet effet au chevet du petit \u00e9difice. Puis le temps a pass\u00e9, la chapelle a perdu tout caract\u00e8re sacr\u00e9\u00a0; elle a accueilli pendant une vingtaine d\u2019ann\u00e9es, jusqu\u2019en 2017, les expositions estivales des \u00ab\u00a0Peintres au jardin\u00a0\u00bb organis\u00e9es par la Corporation de la Saint-Fiacre. Et sa porte s\u2019est referm\u00e9e\u2026<\/p>\n.<\/span><\/h2>\n<\/noscript><\/p>\n<\/noscript><\/p>\nEn 2019, la M\u00e9tropole d\u2019Orl\u00e9ans, soucieuse de pr\u00e9server ce b\u00e2timent t\u00e9moin de la longue histoire du parc et de lui redonner une \u00e2me, en a fait restaurer l\u2019int\u00e9rieur et a donn\u00e9 carte blanche \u00e0 l\u2019artiste Pierre Zanzucchi pour en habiller les verri\u00e8res. Peintre, graveur, sculpteur, cr\u00e9ateur de pr\u00e9cieux livres d\u2019artistes, cet artiste aux multiples talents se passionne aussi pour le travail du verre, dont il explore l\u2019univers fascinant, \u00e0 l\u2019aune de sa sensibilit\u00e9 po\u00e9tique. Revisitant l\u2019art mill\u00e9naire des ma\u00eetres-verriers, il a con\u00e7u et r\u00e9alis\u00e9 en 2005 pour la ville d\u2019Olivet les remarquables vitraux de l\u2019ancienne chapelle de l\u2019Institution Sainte-Marie qui accueille aujourd\u2019hui la M\u00e9diath\u00e8que. Poursuivant ses recherches dans ce domaine, il a imagin\u00e9 de d\u00e9licates \u00ab\u00a0Demeures de lumi\u00e8re\u00a0\u00bb, singuli\u00e8res sculptures de verre dont le Mus\u00e9e du verre et de ses m\u00e9tiers de Dordives a eu la primeur en 2012.<\/p>\n<\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div>\n <\/span>\n Aquarelle<\/span>\n <\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div>\n <\/span>\n Aquarelle rosace<\/span>\n <\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div>\n <\/span>\n Esquisse Vitraux<\/span>\n <\/div><\/div><\/div><\/div>\n\nEt lorsque la M\u00e9tropole d\u2019Orl\u00e9ans lui confie le projet des verri\u00e8res de la chapelle du Parc Floral de la Source, c\u2019est avec bonheur qu\u2019il s\u2019invite \u00e0 nouveau dans le Loiret et retrouve le verre, cette \u00ab\u00a0mati\u00e8re-lumi\u00e8re\u00a0\u00bb qu\u2019il n\u2019a de cesse d\u2019apprivoiser, dont inlassablement il module les vibrations, les \u00e9chos, les reflets. S\u00e9duit d\u2019embl\u00e9e par l\u2019esprit du lieu, par l\u2019architecture intimiste du petit monument, par l\u2019ambiance recueillie qui y r\u00e8gne, et par le merveilleux \u00e9crin de verdure du Parc, il se met \u00e0 l\u2019ouvrage. Croquis, aquarelles, \u00e9bauches\u00a0: c\u2019est d\u2019abord par touches l\u00e9g\u00e8res que le projet prend forme, au fil des r\u00eaveries du promeneur solitaire qui fait provision d\u2019images et d\u2019\u00e9motions dans les all\u00e9es du Parc, au bord du Loiret, au milieu des fleurs, des feuilles et des branches. Le th\u00e8me de la nature\u00a0s\u2019impose de lui-m\u00eame\u00a0: l\u2019artiste imagine de d\u00e9licats motifs v\u00e9g\u00e9taux pour enluminer de couleurs fra\u00eeches et gaies les dix verri\u00e8res et la rosace, faisant ainsi entrer dans la chapelle toute la po\u00e9sie du jardin, r\u00e9alisant la fusion la plus harmonieuse qui soit entre l\u2019ext\u00e9rieur et l\u2019int\u00e9rieur.<\/p>\n.<\/span><\/h2>\n<\/noscript><\/p>\nPour retranscrire ses \u00e9motions esth\u00e9tiques et po\u00e9tiques, pour les m\u00e9tamorphoser en formes et en couleurs, l\u2019artiste a utilis\u00e9 une technique contemporaine tr\u00e8s originale\u00a0: en rupture avec la tradition des b\u00e2tisseurs de cath\u00e9drales, il a voulu d\u00e9gager le vitrail des contraintes techniques classiques, en le lib\u00e9rant du sertissage de plomb qui le cloisonne et l\u2019alourdit. Cette audacieuse innovation permet de faire la part belle \u00e0 la lumi\u00e8re, rien que la lumi\u00e8re, instable, vivante, \u00e9chappant \u00e0 toute pesanteur, d\u00e9multipli\u00e9e en une f\u00e9erie de spectres color\u00e9s. Comme l\u2019explique Pierre Zanzucchi\u00a0: \u00ab\u00a0Lib\u00e9rer le verre du plomb qui emprisonne la forme dessin\u00e9e permet de reconqu\u00e9rir la lumi\u00e8re ext\u00e9rieure dans son int\u00e9gralit\u00e9, selon l’humeur du ciel. Lib\u00e9rer le verre de ses liens, c\u2019est lui garder dans sa coupe son \u00e9nergie premi\u00e8re, la rigueur de l\u2019ar\u00eate vive, du tranchant iris\u00e9.<\/em>\u00a0\u00bb<\/p>\n<\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div>\n DSC 3297 <\/span>\n <\/span>\n <\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/div><\/div>\n\nPour cette \u0153uvre en libert\u00e9, cette \u0153uvre toute personnelle qui renouvelle l\u2019art du vitrail, l\u2019artiste a donc pu laisser libre cours \u00e0 son inspiration, utilisant, pour se livrer sans entraves aux mille jeux de la lumi\u00e8re, le verre transparent et le verre de couleur d\u00e9barrass\u00e9s du plomb. Ainsi se sont compos\u00e9es, verri\u00e8re apr\u00e8s verri\u00e8re, des mosa\u00efques comme accroch\u00e9es au ciel, qui font joyeusement danser la lumi\u00e8re, au fil des heures du jour et des saisons, au gr\u00e9 du temps qu\u2019il fait et du temps qui passe, au hasard des caprices du soleil et des nuages.<\/p>\n.<\/span><\/h2>\n<\/noscript><\/p>\nAinsi r\u00e9enchant\u00e9e, la chapelle invite au r\u00eave et \u00e0 la contemplation. Sous le plein cintre des verri\u00e8res, sur la toile de fond du ciel et des arbres, des oiseaux s\u2019envolent \u00e0 tire d\u2019aile, des corolles s\u2019ouvrent au premier soleil, des feuilles bougent dans le vent, la source du Loiret miroite doucement. Ce pourrait \u00eatre un matin de printemps dans le Parc.<\/p>\n<\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/div><\/div>\n\nPuis il suffit d\u2019un rayon de soleil pour que la lumi\u00e8re chatoie dans le silence et pose sur le sol, sur les murs, des taches multicolores, des fragments d\u2019arc-en-ciel, \u00e0 la mani\u00e8re d\u2019une lanterne magique sous nos yeux \u00e9blouis. Des jeux de lumi\u00e8re o\u00f9 s\u2019entrem\u00ealent l\u2019art et la nature et que l\u2019on ne se lasse pas d\u2019admirer. Des jeux de lumi\u00e8re qui ont redonn\u00e9 son \u00e2me et tout son charme \u00e0 la petite chapelle oubli\u00e9e.<\/p>\n.<\/span><\/h2>\n<\/noscript><\/p>\nCette cr\u00e9ation verri\u00e8re originale est d\u2019abord une \u0153uvre picturale, dont la toile de fond est la vitre de verre incolore industriel, et dont la couleur-mati\u00e8re est le verre artisanal souffl\u00e9 en plaques color\u00e9es.<\/p>\nC\u2019est en peintre que l\u2019artiste a travaill\u00e9 longuement dans son atelier sur la richesse de la gamme chromatique de la lumi\u00e8re traversant le verre\u00a0: il a dessin\u00e9 directement sur les plaques de verre color\u00e9, guidant \u00e0 la main l\u2019outil de coupe pour tracer des formes, captant les vibrations de la couleur. Puis il a poursuivi son travail in situ, dans la chapelle, pour la mise en place de ces motifs, en les posant en touches de lumi\u00e8re color\u00e9e sur la transparence du verre, comme pour composer un tableau. Et peu \u00e0 peu, sous la main et le regard du peintre qui a invent\u00e9 l\u00e0 un nouveau langage artistique, les baies romanes se sont anim\u00e9es d\u2019une vie nouvelle.<\/p>\n<\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/div><\/div>\n\nTexte : Anne-Marie Royer-Pantin<\/strong><\/p>\nPhotos : Jean PUYO<\/strong><\/p>\n.<\/span><\/h2>\n<\/noscript><\/p>","protected":false},"excerpt":{"rendered":" Si le Parc Floral de La Source est un lieu touristique, c’est aussi un espace privil\u00e9gi\u00e9 pour mettre en sc\u00e8ne l’art au sens large. Au d\u00e9tour de votre balade, vous d\u00e9couvrirez la Chapelle (pr\u00e8s du num\u00e9ro 3 de votre plan). 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<\/noscript><\/p>\nAussi loin qu\u2019on s\u2019en souvienne, il y a toujours eu une chapelle sur le domaine de La Source, depuis le petit oratoire install\u00e9 au XIVe<\/sup> si\u00e8cle par les moines b\u00e9n\u00e9dictins de l\u2019abbaye de Micy, qui \u00e9taient alors propri\u00e9taires des sources du Loiret. Par la suite, au fil des si\u00e8cles, les ch\u00e2telains ont toujours dispos\u00e9 d\u2019une chapelle priv\u00e9e qui repr\u00e9sentait, sous l\u2019Ancien R\u00e9gime, une pr\u00e9rogative seigneuriale et t\u00e9moignait de l\u2019antiquit\u00e9 du fief. Et lorsque le seigneur de La Source, Pierre de Meulles, entreprend en 1630 de reconstruire l\u2019ancien manoir pour en faire une noble demeure dont il confie les plans au c\u00e9l\u00e8bre architecte j\u00e9suite Martellange, il fait \u00e9difier \u00e0 c\u00f4t\u00e9 du ch\u00e2teau une nouvelle chapelle, de style classique et richement d\u00e9cor\u00e9e. Ce b\u00e2timent a conserv\u00e9 une place privil\u00e9gi\u00e9e dans la composition du ch\u00e2teau jusqu\u2019au XIXe<\/sup> si\u00e8cle.<\/p>\n<\/noscript><\/p>\nLa petite chapelle de style n\u00e9o-gothique que nous pouvons voir aujourd\u2019hui, avec ses baies en plein cintre, sa verri\u00e8re quadrilob\u00e9e au-dessus du porche et son clocheton ajour\u00e9, date de la fin du XIXe <\/sup>si\u00e8cle\u00a0: elle a \u00e9t\u00e9 \u00e9rig\u00e9e par la derni\u00e8re famille propri\u00e9taire du domaine de la Source, les Dreux-Boucard, qui \u00e9taient tr\u00e8s attach\u00e9s \u00e0 ce lieu de m\u00e9ditation et de pri\u00e8re o\u00f9 se trouvait le caveau familial.<\/p>\nD\u00e9saffect\u00e9e lors du rachat du domaine en d\u00e9cembre 1959 par la Ville d\u2019Orl\u00e9ans, elle a momentan\u00e9ment retrouv\u00e9 sa vocation premi\u00e8re pendant les Floralies internationales d\u2019Orl\u00e9ans, d\u2019avril \u00e0 octobre 1967\u00a0: tous les dimanches la messe y \u00e9tait dite, mais en plein air, sur un autel ext\u00e9rieur \u00e9tabli \u00e0 cet effet au chevet du petit \u00e9difice. Puis le temps a pass\u00e9, la chapelle a perdu tout caract\u00e8re sacr\u00e9\u00a0; elle a accueilli pendant une vingtaine d\u2019ann\u00e9es, jusqu\u2019en 2017, les expositions estivales des \u00ab\u00a0Peintres au jardin\u00a0\u00bb organis\u00e9es par la Corporation de la Saint-Fiacre. Et sa porte s\u2019est referm\u00e9e\u2026<\/p>\n.<\/span><\/h2>\n<\/noscript><\/p>\n<\/noscript><\/p>\nEn 2019, la M\u00e9tropole d\u2019Orl\u00e9ans, soucieuse de pr\u00e9server ce b\u00e2timent t\u00e9moin de la longue histoire du parc et de lui redonner une \u00e2me, en a fait restaurer l\u2019int\u00e9rieur et a donn\u00e9 carte blanche \u00e0 l\u2019artiste Pierre Zanzucchi pour en habiller les verri\u00e8res. Peintre, graveur, sculpteur, cr\u00e9ateur de pr\u00e9cieux livres d\u2019artistes, cet artiste aux multiples talents se passionne aussi pour le travail du verre, dont il explore l\u2019univers fascinant, \u00e0 l\u2019aune de sa sensibilit\u00e9 po\u00e9tique. Revisitant l\u2019art mill\u00e9naire des ma\u00eetres-verriers, il a con\u00e7u et r\u00e9alis\u00e9 en 2005 pour la ville d\u2019Olivet les remarquables vitraux de l\u2019ancienne chapelle de l\u2019Institution Sainte-Marie qui accueille aujourd\u2019hui la M\u00e9diath\u00e8que. Poursuivant ses recherches dans ce domaine, il a imagin\u00e9 de d\u00e9licates \u00ab\u00a0Demeures de lumi\u00e8re\u00a0\u00bb, singuli\u00e8res sculptures de verre dont le Mus\u00e9e du verre et de ses m\u00e9tiers de Dordives a eu la primeur en 2012.<\/p>\n<\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div>\n <\/span>\n Aquarelle<\/span>\n <\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div>\n <\/span>\n Aquarelle rosace<\/span>\n <\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div>\n <\/span>\n Esquisse Vitraux<\/span>\n <\/div><\/div><\/div><\/div>\n\nEt lorsque la M\u00e9tropole d\u2019Orl\u00e9ans lui confie le projet des verri\u00e8res de la chapelle du Parc Floral de la Source, c\u2019est avec bonheur qu\u2019il s\u2019invite \u00e0 nouveau dans le Loiret et retrouve le verre, cette \u00ab\u00a0mati\u00e8re-lumi\u00e8re\u00a0\u00bb qu\u2019il n\u2019a de cesse d\u2019apprivoiser, dont inlassablement il module les vibrations, les \u00e9chos, les reflets. S\u00e9duit d\u2019embl\u00e9e par l\u2019esprit du lieu, par l\u2019architecture intimiste du petit monument, par l\u2019ambiance recueillie qui y r\u00e8gne, et par le merveilleux \u00e9crin de verdure du Parc, il se met \u00e0 l\u2019ouvrage. Croquis, aquarelles, \u00e9bauches\u00a0: c\u2019est d\u2019abord par touches l\u00e9g\u00e8res que le projet prend forme, au fil des r\u00eaveries du promeneur solitaire qui fait provision d\u2019images et d\u2019\u00e9motions dans les all\u00e9es du Parc, au bord du Loiret, au milieu des fleurs, des feuilles et des branches. Le th\u00e8me de la nature\u00a0s\u2019impose de lui-m\u00eame\u00a0: l\u2019artiste imagine de d\u00e9licats motifs v\u00e9g\u00e9taux pour enluminer de couleurs fra\u00eeches et gaies les dix verri\u00e8res et la rosace, faisant ainsi entrer dans la chapelle toute la po\u00e9sie du jardin, r\u00e9alisant la fusion la plus harmonieuse qui soit entre l\u2019ext\u00e9rieur et l\u2019int\u00e9rieur.<\/p>\n.<\/span><\/h2>\n<\/noscript><\/p>\nPour retranscrire ses \u00e9motions esth\u00e9tiques et po\u00e9tiques, pour les m\u00e9tamorphoser en formes et en couleurs, l\u2019artiste a utilis\u00e9 une technique contemporaine tr\u00e8s originale\u00a0: en rupture avec la tradition des b\u00e2tisseurs de cath\u00e9drales, il a voulu d\u00e9gager le vitrail des contraintes techniques classiques, en le lib\u00e9rant du sertissage de plomb qui le cloisonne et l\u2019alourdit. Cette audacieuse innovation permet de faire la part belle \u00e0 la lumi\u00e8re, rien que la lumi\u00e8re, instable, vivante, \u00e9chappant \u00e0 toute pesanteur, d\u00e9multipli\u00e9e en une f\u00e9erie de spectres color\u00e9s. Comme l\u2019explique Pierre Zanzucchi\u00a0: \u00ab\u00a0Lib\u00e9rer le verre du plomb qui emprisonne la forme dessin\u00e9e permet de reconqu\u00e9rir la lumi\u00e8re ext\u00e9rieure dans son int\u00e9gralit\u00e9, selon l’humeur du ciel. 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Ainsi se sont compos\u00e9es, verri\u00e8re apr\u00e8s verri\u00e8re, des mosa\u00efques comme accroch\u00e9es au ciel, qui font joyeusement danser la lumi\u00e8re, au fil des heures du jour et des saisons, au gr\u00e9 du temps qu\u2019il fait et du temps qui passe, au hasard des caprices du soleil et des nuages.<\/p>\n.<\/span><\/h2>\n<\/noscript><\/p>\nAinsi r\u00e9enchant\u00e9e, la chapelle invite au r\u00eave et \u00e0 la contemplation. Sous le plein cintre des verri\u00e8res, sur la toile de fond du ciel et des arbres, des oiseaux s\u2019envolent \u00e0 tire d\u2019aile, des corolles s\u2019ouvrent au premier soleil, des feuilles bougent dans le vent, la source du Loiret miroite doucement. Ce pourrait \u00eatre un matin de printemps dans le Parc.<\/p>\n<\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/div><\/div>\n\nPuis il suffit d\u2019un rayon de soleil pour que la lumi\u00e8re chatoie dans le silence et pose sur le sol, sur les murs, des taches multicolores, des fragments d\u2019arc-en-ciel, \u00e0 la mani\u00e8re d\u2019une lanterne magique sous nos yeux \u00e9blouis. Des jeux de lumi\u00e8re o\u00f9 s\u2019entrem\u00ealent l\u2019art et la nature et que l\u2019on ne se lasse pas d\u2019admirer. Des jeux de lumi\u00e8re qui ont redonn\u00e9 son \u00e2me et tout son charme \u00e0 la petite chapelle oubli\u00e9e.<\/p>\n.<\/span><\/h2>\n<\/noscript><\/p>\nCette cr\u00e9ation verri\u00e8re originale est d\u2019abord une \u0153uvre picturale, dont la toile de fond est la vitre de verre incolore industriel, et dont la couleur-mati\u00e8re est le verre artisanal souffl\u00e9 en plaques color\u00e9es.<\/p>\nC\u2019est en peintre que l\u2019artiste a travaill\u00e9 longuement dans son atelier sur la richesse de la gamme chromatique de la lumi\u00e8re traversant le verre\u00a0: il a dessin\u00e9 directement sur les plaques de verre color\u00e9, guidant \u00e0 la main l\u2019outil de coupe pour tracer des formes, captant les vibrations de la couleur. Puis il a poursuivi son travail in situ, dans la chapelle, pour la mise en place de ces motifs, en les posant en touches de lumi\u00e8re color\u00e9e sur la transparence du verre, comme pour composer un tableau. Et peu \u00e0 peu, sous la main et le regard du peintre qui a invent\u00e9 l\u00e0 un nouveau langage artistique, les baies romanes se sont anim\u00e9es d\u2019une vie nouvelle.<\/p>\n<\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/div><\/div>\n\nTexte : Anne-Marie Royer-Pantin<\/strong><\/p>\nPhotos : Jean PUYO<\/strong><\/p>\n.<\/span><\/h2>\n<\/noscript><\/p>","protected":false},"excerpt":{"rendered":" Si le Parc Floral de La Source est un lieu touristique, c’est aussi un espace privil\u00e9gi\u00e9 pour mettre en sc\u00e8ne l’art au sens large. Au d\u00e9tour de votre balade, vous d\u00e9couvrirez la Chapelle (pr\u00e8s du num\u00e9ro 3 de votre plan). 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Aussi loin qu\u2019on s\u2019en souvienne, il y a toujours eu une chapelle sur le domaine de La Source, depuis le petit oratoire install\u00e9 au XIVe<\/sup> si\u00e8cle par les moines b\u00e9n\u00e9dictins de l\u2019abbaye de Micy, qui \u00e9taient alors propri\u00e9taires des sources du Loiret. Par la suite, au fil des si\u00e8cles, les ch\u00e2telains ont toujours dispos\u00e9 d\u2019une chapelle priv\u00e9e qui repr\u00e9sentait, sous l\u2019Ancien R\u00e9gime, une pr\u00e9rogative seigneuriale et t\u00e9moignait de l\u2019antiquit\u00e9 du fief. Et lorsque le seigneur de La Source, Pierre de Meulles, entreprend en 1630 de reconstruire l\u2019ancien manoir pour en faire une noble demeure dont il confie les plans au c\u00e9l\u00e8bre architecte j\u00e9suite Martellange, il fait \u00e9difier \u00e0 c\u00f4t\u00e9 du ch\u00e2teau une nouvelle chapelle, de style classique et richement d\u00e9cor\u00e9e. Ce b\u00e2timent a conserv\u00e9 une place privil\u00e9gi\u00e9e dans la composition du ch\u00e2teau jusqu\u2019au XIXe<\/sup> si\u00e8cle.<\/p>\n<\/noscript><\/p>\nLa petite chapelle de style n\u00e9o-gothique que nous pouvons voir aujourd\u2019hui, avec ses baies en plein cintre, sa verri\u00e8re quadrilob\u00e9e au-dessus du porche et son clocheton ajour\u00e9, date de la fin du XIXe <\/sup>si\u00e8cle\u00a0: elle a \u00e9t\u00e9 \u00e9rig\u00e9e par la derni\u00e8re famille propri\u00e9taire du domaine de la Source, les Dreux-Boucard, qui \u00e9taient tr\u00e8s attach\u00e9s \u00e0 ce lieu de m\u00e9ditation et de pri\u00e8re o\u00f9 se trouvait le caveau familial.<\/p>\nD\u00e9saffect\u00e9e lors du rachat du domaine en d\u00e9cembre 1959 par la Ville d\u2019Orl\u00e9ans, elle a momentan\u00e9ment retrouv\u00e9 sa vocation premi\u00e8re pendant les Floralies internationales d\u2019Orl\u00e9ans, d\u2019avril \u00e0 octobre 1967\u00a0: tous les dimanches la messe y \u00e9tait dite, mais en plein air, sur un autel ext\u00e9rieur \u00e9tabli \u00e0 cet effet au chevet du petit \u00e9difice. Puis le temps a pass\u00e9, la chapelle a perdu tout caract\u00e8re sacr\u00e9\u00a0; elle a accueilli pendant une vingtaine d\u2019ann\u00e9es, jusqu\u2019en 2017, les expositions estivales des \u00ab\u00a0Peintres au jardin\u00a0\u00bb organis\u00e9es par la Corporation de la Saint-Fiacre. Et sa porte s\u2019est referm\u00e9e\u2026<\/p>\n.<\/span><\/h2>\n<\/noscript><\/p>\n<\/noscript><\/p>\nEn 2019, la M\u00e9tropole d\u2019Orl\u00e9ans, soucieuse de pr\u00e9server ce b\u00e2timent t\u00e9moin de la longue histoire du parc et de lui redonner une \u00e2me, en a fait restaurer l\u2019int\u00e9rieur et a donn\u00e9 carte blanche \u00e0 l\u2019artiste Pierre Zanzucchi pour en habiller les verri\u00e8res. Peintre, graveur, sculpteur, cr\u00e9ateur de pr\u00e9cieux livres d\u2019artistes, cet artiste aux multiples talents se passionne aussi pour le travail du verre, dont il explore l\u2019univers fascinant, \u00e0 l\u2019aune de sa sensibilit\u00e9 po\u00e9tique. Revisitant l\u2019art mill\u00e9naire des ma\u00eetres-verriers, il a con\u00e7u et r\u00e9alis\u00e9 en 2005 pour la ville d\u2019Olivet les remarquables vitraux de l\u2019ancienne chapelle de l\u2019Institution Sainte-Marie qui accueille aujourd\u2019hui la M\u00e9diath\u00e8que. Poursuivant ses recherches dans ce domaine, il a imagin\u00e9 de d\u00e9licates \u00ab\u00a0Demeures de lumi\u00e8re\u00a0\u00bb, singuli\u00e8res sculptures de verre dont le Mus\u00e9e du verre et de ses m\u00e9tiers de Dordives a eu la primeur en 2012.<\/p>\n<\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div>\n <\/span>\n Aquarelle<\/span>\n <\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div>\n <\/span>\n Aquarelle rosace<\/span>\n <\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div>\n <\/span>\n Esquisse Vitraux<\/span>\n <\/div><\/div><\/div><\/div>\n\nEt lorsque la M\u00e9tropole d\u2019Orl\u00e9ans lui confie le projet des verri\u00e8res de la chapelle du Parc Floral de la Source, c\u2019est avec bonheur qu\u2019il s\u2019invite \u00e0 nouveau dans le Loiret et retrouve le verre, cette \u00ab\u00a0mati\u00e8re-lumi\u00e8re\u00a0\u00bb qu\u2019il n\u2019a de cesse d\u2019apprivoiser, dont inlassablement il module les vibrations, les \u00e9chos, les reflets. S\u00e9duit d\u2019embl\u00e9e par l\u2019esprit du lieu, par l\u2019architecture intimiste du petit monument, par l\u2019ambiance recueillie qui y r\u00e8gne, et par le merveilleux \u00e9crin de verdure du Parc, il se met \u00e0 l\u2019ouvrage. Croquis, aquarelles, \u00e9bauches\u00a0: c\u2019est d\u2019abord par touches l\u00e9g\u00e8res que le projet prend forme, au fil des r\u00eaveries du promeneur solitaire qui fait provision d\u2019images et d\u2019\u00e9motions dans les all\u00e9es du Parc, au bord du Loiret, au milieu des fleurs, des feuilles et des branches. Le th\u00e8me de la nature\u00a0s\u2019impose de lui-m\u00eame\u00a0: l\u2019artiste imagine de d\u00e9licats motifs v\u00e9g\u00e9taux pour enluminer de couleurs fra\u00eeches et gaies les dix verri\u00e8res et la rosace, faisant ainsi entrer dans la chapelle toute la po\u00e9sie du jardin, r\u00e9alisant la fusion la plus harmonieuse qui soit entre l\u2019ext\u00e9rieur et l\u2019int\u00e9rieur.<\/p>\n.<\/span><\/h2>\n<\/noscript><\/p>\nPour retranscrire ses \u00e9motions esth\u00e9tiques et po\u00e9tiques, pour les m\u00e9tamorphoser en formes et en couleurs, l\u2019artiste a utilis\u00e9 une technique contemporaine tr\u00e8s originale\u00a0: en rupture avec la tradition des b\u00e2tisseurs de cath\u00e9drales, il a voulu d\u00e9gager le vitrail des contraintes techniques classiques, en le lib\u00e9rant du sertissage de plomb qui le cloisonne et l\u2019alourdit. Cette audacieuse innovation permet de faire la part belle \u00e0 la lumi\u00e8re, rien que la lumi\u00e8re, instable, vivante, \u00e9chappant \u00e0 toute pesanteur, d\u00e9multipli\u00e9e en une f\u00e9erie de spectres color\u00e9s. Comme l\u2019explique Pierre Zanzucchi\u00a0: \u00ab\u00a0Lib\u00e9rer le verre du plomb qui emprisonne la forme dessin\u00e9e permet de reconqu\u00e9rir la lumi\u00e8re ext\u00e9rieure dans son int\u00e9gralit\u00e9, selon l’humeur du ciel. Lib\u00e9rer le verre de ses liens, c\u2019est lui garder dans sa coupe son \u00e9nergie premi\u00e8re, la rigueur de l\u2019ar\u00eate vive, du tranchant iris\u00e9.<\/em>\u00a0\u00bb<\/p>\n<\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div>\n DSC 3297 <\/span>\n <\/span>\n <\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/div><\/div>\n\nPour cette \u0153uvre en libert\u00e9, cette \u0153uvre toute personnelle qui renouvelle l\u2019art du vitrail, l\u2019artiste a donc pu laisser libre cours \u00e0 son inspiration, utilisant, pour se livrer sans entraves aux mille jeux de la lumi\u00e8re, le verre transparent et le verre de couleur d\u00e9barrass\u00e9s du plomb. Ainsi se sont compos\u00e9es, verri\u00e8re apr\u00e8s verri\u00e8re, des mosa\u00efques comme accroch\u00e9es au ciel, qui font joyeusement danser la lumi\u00e8re, au fil des heures du jour et des saisons, au gr\u00e9 du temps qu\u2019il fait et du temps qui passe, au hasard des caprices du soleil et des nuages.<\/p>\n.<\/span><\/h2>\n<\/noscript><\/p>\nAinsi r\u00e9enchant\u00e9e, la chapelle invite au r\u00eave et \u00e0 la contemplation. Sous le plein cintre des verri\u00e8res, sur la toile de fond du ciel et des arbres, des oiseaux s\u2019envolent \u00e0 tire d\u2019aile, des corolles s\u2019ouvrent au premier soleil, des feuilles bougent dans le vent, la source du Loiret miroite doucement. Ce pourrait \u00eatre un matin de printemps dans le Parc.<\/p>\n<\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/div><\/div>\n\nPuis il suffit d\u2019un rayon de soleil pour que la lumi\u00e8re chatoie dans le silence et pose sur le sol, sur les murs, des taches multicolores, des fragments d\u2019arc-en-ciel, \u00e0 la mani\u00e8re d\u2019une lanterne magique sous nos yeux \u00e9blouis. Des jeux de lumi\u00e8re o\u00f9 s\u2019entrem\u00ealent l\u2019art et la nature et que l\u2019on ne se lasse pas d\u2019admirer. Des jeux de lumi\u00e8re qui ont redonn\u00e9 son \u00e2me et tout son charme \u00e0 la petite chapelle oubli\u00e9e.<\/p>\n.<\/span><\/h2>\n<\/noscript><\/p>\nCette cr\u00e9ation verri\u00e8re originale est d\u2019abord une \u0153uvre picturale, dont la toile de fond est la vitre de verre incolore industriel, et dont la couleur-mati\u00e8re est le verre artisanal souffl\u00e9 en plaques color\u00e9es.<\/p>\nC\u2019est en peintre que l\u2019artiste a travaill\u00e9 longuement dans son atelier sur la richesse de la gamme chromatique de la lumi\u00e8re traversant le verre\u00a0: il a dessin\u00e9 directement sur les plaques de verre color\u00e9, guidant \u00e0 la main l\u2019outil de coupe pour tracer des formes, captant les vibrations de la couleur. Puis il a poursuivi son travail in situ, dans la chapelle, pour la mise en place de ces motifs, en les posant en touches de lumi\u00e8re color\u00e9e sur la transparence du verre, comme pour composer un tableau. Et peu \u00e0 peu, sous la main et le regard du peintre qui a invent\u00e9 l\u00e0 un nouveau langage artistique, les baies romanes se sont anim\u00e9es d\u2019une vie nouvelle.<\/p>\n<\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/div><\/div>\n\nTexte : Anne-Marie Royer-Pantin<\/strong><\/p>\nPhotos : Jean PUYO<\/strong><\/p>\n.<\/span><\/h2>\n<\/noscript><\/p>","protected":false},"excerpt":{"rendered":" Si le Parc Floral de La Source est un lieu touristique, c’est aussi un espace privil\u00e9gi\u00e9 pour mettre en sc\u00e8ne l’art au sens large. Au d\u00e9tour de votre balade, vous d\u00e9couvrirez la Chapelle (pr\u00e8s du num\u00e9ro 3 de votre plan). B\u00e2tie \u00e0 l\u2019\u00e9cart du ch\u00e2teau, blottie sous les arbres du coteau dominant la source … <\/p>","protected":false},"author":2,"featured_media":3143,"parent":420,"menu_order":5,"comment_status":"closed","ping_status":"closed","template":"","meta":{"footnotes":""},"class_list":["post-3141","page","type-page","status-publish","has-post-thumbnail","hentry"],"_links":{"self":[{"href":"https:\/\/www.parcfloraldelasource.com\/rest\/wp\/v2\/pages\/3141","targetHints":{"allow":["GET"]}}],"collection":[{"href":"https:\/\/www.parcfloraldelasource.com\/rest\/wp\/v2\/pages"}],"about":[{"href":"https:\/\/www.parcfloraldelasource.com\/rest\/wp\/v2\/types\/page"}],"author":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/www.parcfloraldelasource.com\/rest\/wp\/v2\/users\/2"}],"replies":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/www.parcfloraldelasource.com\/rest\/wp\/v2\/comments?post=3141"}],"version-history":[{"count":25,"href":"https:\/\/www.parcfloraldelasource.com\/rest\/wp\/v2\/pages\/3141\/revisions"}],"predecessor-version":[{"id":3823,"href":"https:\/\/www.parcfloraldelasource.com\/rest\/wp\/v2\/pages\/3141\/revisions\/3823"}],"up":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/www.parcfloraldelasource.com\/rest\/wp\/v2\/pages\/420"}],"wp:featuredmedia":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/www.parcfloraldelasource.com\/rest\/wp\/v2\/media\/3143"}],"wp:attachment":[{"href":"https:\/\/www.parcfloraldelasource.com\/rest\/wp\/v2\/media?parent=3141"}],"curies":[{"name":"wp","href":"https:\/\/api.w.org\/{rel}","templated":true}]}}
<\/noscript><\/p>\nLa petite chapelle de style n\u00e9o-gothique que nous pouvons voir aujourd\u2019hui, avec ses baies en plein cintre, sa verri\u00e8re quadrilob\u00e9e au-dessus du porche et son clocheton ajour\u00e9, date de la fin du XIXe <\/sup>si\u00e8cle\u00a0: elle a \u00e9t\u00e9 \u00e9rig\u00e9e par la derni\u00e8re famille propri\u00e9taire du domaine de la Source, les Dreux-Boucard, qui \u00e9taient tr\u00e8s attach\u00e9s \u00e0 ce lieu de m\u00e9ditation et de pri\u00e8re o\u00f9 se trouvait le caveau familial.<\/p>\nD\u00e9saffect\u00e9e lors du rachat du domaine en d\u00e9cembre 1959 par la Ville d\u2019Orl\u00e9ans, elle a momentan\u00e9ment retrouv\u00e9 sa vocation premi\u00e8re pendant les Floralies internationales d\u2019Orl\u00e9ans, d\u2019avril \u00e0 octobre 1967\u00a0: tous les dimanches la messe y \u00e9tait dite, mais en plein air, sur un autel ext\u00e9rieur \u00e9tabli \u00e0 cet effet au chevet du petit \u00e9difice. Puis le temps a pass\u00e9, la chapelle a perdu tout caract\u00e8re sacr\u00e9\u00a0; elle a accueilli pendant une vingtaine d\u2019ann\u00e9es, jusqu\u2019en 2017, les expositions estivales des \u00ab\u00a0Peintres au jardin\u00a0\u00bb organis\u00e9es par la Corporation de la Saint-Fiacre. Et sa porte s\u2019est referm\u00e9e\u2026<\/p>\n.<\/span><\/h2>\n<\/noscript><\/p>\n<\/noscript><\/p>\nEn 2019, la M\u00e9tropole d\u2019Orl\u00e9ans, soucieuse de pr\u00e9server ce b\u00e2timent t\u00e9moin de la longue histoire du parc et de lui redonner une \u00e2me, en a fait restaurer l\u2019int\u00e9rieur et a donn\u00e9 carte blanche \u00e0 l\u2019artiste Pierre Zanzucchi pour en habiller les verri\u00e8res. Peintre, graveur, sculpteur, cr\u00e9ateur de pr\u00e9cieux livres d\u2019artistes, cet artiste aux multiples talents se passionne aussi pour le travail du verre, dont il explore l\u2019univers fascinant, \u00e0 l\u2019aune de sa sensibilit\u00e9 po\u00e9tique. 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Poursuivant ses recherches dans ce domaine, il a imagin\u00e9 de d\u00e9licates \u00ab\u00a0Demeures de lumi\u00e8re\u00a0\u00bb, singuli\u00e8res sculptures de verre dont le Mus\u00e9e du verre et de ses m\u00e9tiers de Dordives a eu la primeur en 2012.<\/p>\n<\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div>\n <\/span>\n Aquarelle<\/span>\n <\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div>\n <\/span>\n Aquarelle rosace<\/span>\n <\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div>\n <\/span>\n Esquisse Vitraux<\/span>\n <\/div><\/div><\/div><\/div>\n\nEt lorsque la M\u00e9tropole d\u2019Orl\u00e9ans lui confie le projet des verri\u00e8res de la chapelle du Parc Floral de la Source, c\u2019est avec bonheur qu\u2019il s\u2019invite \u00e0 nouveau dans le Loiret et retrouve le verre, cette \u00ab\u00a0mati\u00e8re-lumi\u00e8re\u00a0\u00bb qu\u2019il n\u2019a de cesse d\u2019apprivoiser, dont inlassablement il module les vibrations, les \u00e9chos, les reflets. S\u00e9duit d\u2019embl\u00e9e par l\u2019esprit du lieu, par l\u2019architecture intimiste du petit monument, par l\u2019ambiance recueillie qui y r\u00e8gne, et par le merveilleux \u00e9crin de verdure du Parc, il se met \u00e0 l\u2019ouvrage. Croquis, aquarelles, \u00e9bauches\u00a0: c\u2019est d\u2019abord par touches l\u00e9g\u00e8res que le projet prend forme, au fil des r\u00eaveries du promeneur solitaire qui fait provision d\u2019images et d\u2019\u00e9motions dans les all\u00e9es du Parc, au bord du Loiret, au milieu des fleurs, des feuilles et des branches. Le th\u00e8me de la nature\u00a0s\u2019impose de lui-m\u00eame\u00a0: l\u2019artiste imagine de d\u00e9licats motifs v\u00e9g\u00e9taux pour enluminer de couleurs fra\u00eeches et gaies les dix verri\u00e8res et la rosace, faisant ainsi entrer dans la chapelle toute la po\u00e9sie du jardin, r\u00e9alisant la fusion la plus harmonieuse qui soit entre l\u2019ext\u00e9rieur et l\u2019int\u00e9rieur.<\/p>\n.<\/span><\/h2>\n<\/noscript><\/p>\nPour retranscrire ses \u00e9motions esth\u00e9tiques et po\u00e9tiques, pour les m\u00e9tamorphoser en formes et en couleurs, l\u2019artiste a utilis\u00e9 une technique contemporaine tr\u00e8s originale\u00a0: en rupture avec la tradition des b\u00e2tisseurs de cath\u00e9drales, il a voulu d\u00e9gager le vitrail des contraintes techniques classiques, en le lib\u00e9rant du sertissage de plomb qui le cloisonne et l\u2019alourdit. Cette audacieuse innovation permet de faire la part belle \u00e0 la lumi\u00e8re, rien que la lumi\u00e8re, instable, vivante, \u00e9chappant \u00e0 toute pesanteur, d\u00e9multipli\u00e9e en une f\u00e9erie de spectres color\u00e9s. Comme l\u2019explique Pierre Zanzucchi\u00a0: \u00ab\u00a0Lib\u00e9rer le verre du plomb qui emprisonne la forme dessin\u00e9e permet de reconqu\u00e9rir la lumi\u00e8re ext\u00e9rieure dans son int\u00e9gralit\u00e9, selon l’humeur du ciel. Lib\u00e9rer le verre de ses liens, c\u2019est lui garder dans sa coupe son \u00e9nergie premi\u00e8re, la rigueur de l\u2019ar\u00eate vive, du tranchant iris\u00e9.<\/em>\u00a0\u00bb<\/p>\n<\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div>\n DSC 3297 <\/span>\n <\/span>\n <\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/div><\/div>\n\nPour cette \u0153uvre en libert\u00e9, cette \u0153uvre toute personnelle qui renouvelle l\u2019art du vitrail, l\u2019artiste a donc pu laisser libre cours \u00e0 son inspiration, utilisant, pour se livrer sans entraves aux mille jeux de la lumi\u00e8re, le verre transparent et le verre de couleur d\u00e9barrass\u00e9s du plomb. Ainsi se sont compos\u00e9es, verri\u00e8re apr\u00e8s verri\u00e8re, des mosa\u00efques comme accroch\u00e9es au ciel, qui font joyeusement danser la lumi\u00e8re, au fil des heures du jour et des saisons, au gr\u00e9 du temps qu\u2019il fait et du temps qui passe, au hasard des caprices du soleil et des nuages.<\/p>\n.<\/span><\/h2>\n<\/noscript><\/p>\nAinsi r\u00e9enchant\u00e9e, la chapelle invite au r\u00eave et \u00e0 la contemplation. Sous le plein cintre des verri\u00e8res, sur la toile de fond du ciel et des arbres, des oiseaux s\u2019envolent \u00e0 tire d\u2019aile, des corolles s\u2019ouvrent au premier soleil, des feuilles bougent dans le vent, la source du Loiret miroite doucement. Ce pourrait \u00eatre un matin de printemps dans le Parc.<\/p>\n<\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/div><\/div>\n\nPuis il suffit d\u2019un rayon de soleil pour que la lumi\u00e8re chatoie dans le silence et pose sur le sol, sur les murs, des taches multicolores, des fragments d\u2019arc-en-ciel, \u00e0 la mani\u00e8re d\u2019une lanterne magique sous nos yeux \u00e9blouis. Des jeux de lumi\u00e8re o\u00f9 s\u2019entrem\u00ealent l\u2019art et la nature et que l\u2019on ne se lasse pas d\u2019admirer. Des jeux de lumi\u00e8re qui ont redonn\u00e9 son \u00e2me et tout son charme \u00e0 la petite chapelle oubli\u00e9e.<\/p>\n.<\/span><\/h2>\n<\/noscript><\/p>\nCette cr\u00e9ation verri\u00e8re originale est d\u2019abord une \u0153uvre picturale, dont la toile de fond est la vitre de verre incolore industriel, et dont la couleur-mati\u00e8re est le verre artisanal souffl\u00e9 en plaques color\u00e9es.<\/p>\nC\u2019est en peintre que l\u2019artiste a travaill\u00e9 longuement dans son atelier sur la richesse de la gamme chromatique de la lumi\u00e8re traversant le verre\u00a0: il a dessin\u00e9 directement sur les plaques de verre color\u00e9, guidant \u00e0 la main l\u2019outil de coupe pour tracer des formes, captant les vibrations de la couleur. Puis il a poursuivi son travail in situ, dans la chapelle, pour la mise en place de ces motifs, en les posant en touches de lumi\u00e8re color\u00e9e sur la transparence du verre, comme pour composer un tableau. Et peu \u00e0 peu, sous la main et le regard du peintre qui a invent\u00e9 l\u00e0 un nouveau langage artistique, les baies romanes se sont anim\u00e9es d\u2019une vie nouvelle.<\/p>\n<\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/div><\/div>\n\nTexte : Anne-Marie Royer-Pantin<\/strong><\/p>\nPhotos : Jean PUYO<\/strong><\/p>\n.<\/span><\/h2>\n<\/noscript><\/p>","protected":false},"excerpt":{"rendered":" Si le Parc Floral de La Source est un lieu touristique, c’est aussi un espace privil\u00e9gi\u00e9 pour mettre en sc\u00e8ne l’art au sens large. Au d\u00e9tour de votre balade, vous d\u00e9couvrirez la Chapelle (pr\u00e8s du num\u00e9ro 3 de votre plan). 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La petite chapelle de style n\u00e9o-gothique que nous pouvons voir aujourd\u2019hui, avec ses baies en plein cintre, sa verri\u00e8re quadrilob\u00e9e au-dessus du porche et son clocheton ajour\u00e9, date de la fin du XIXe <\/sup>si\u00e8cle\u00a0: elle a \u00e9t\u00e9 \u00e9rig\u00e9e par la derni\u00e8re famille propri\u00e9taire du domaine de la Source, les Dreux-Boucard, qui \u00e9taient tr\u00e8s attach\u00e9s \u00e0 ce lieu de m\u00e9ditation et de pri\u00e8re o\u00f9 se trouvait le caveau familial.<\/p>\nD\u00e9saffect\u00e9e lors du rachat du domaine en d\u00e9cembre 1959 par la Ville d\u2019Orl\u00e9ans, elle a momentan\u00e9ment retrouv\u00e9 sa vocation premi\u00e8re pendant les Floralies internationales d\u2019Orl\u00e9ans, d\u2019avril \u00e0 octobre 1967\u00a0: tous les dimanches la messe y \u00e9tait dite, mais en plein air, sur un autel ext\u00e9rieur \u00e9tabli \u00e0 cet effet au chevet du petit \u00e9difice. Puis le temps a pass\u00e9, la chapelle a perdu tout caract\u00e8re sacr\u00e9\u00a0; elle a accueilli pendant une vingtaine d\u2019ann\u00e9es, jusqu\u2019en 2017, les expositions estivales des \u00ab\u00a0Peintres au jardin\u00a0\u00bb organis\u00e9es par la Corporation de la Saint-Fiacre. Et sa porte s\u2019est referm\u00e9e\u2026<\/p>\n.<\/span><\/h2>\n<\/noscript><\/p>\n<\/noscript><\/p>\nEn 2019, la M\u00e9tropole d\u2019Orl\u00e9ans, soucieuse de pr\u00e9server ce b\u00e2timent t\u00e9moin de la longue histoire du parc et de lui redonner une \u00e2me, en a fait restaurer l\u2019int\u00e9rieur et a donn\u00e9 carte blanche \u00e0 l\u2019artiste Pierre Zanzucchi pour en habiller les verri\u00e8res. Peintre, graveur, sculpteur, cr\u00e9ateur de pr\u00e9cieux livres d\u2019artistes, cet artiste aux multiples talents se passionne aussi pour le travail du verre, dont il explore l\u2019univers fascinant, \u00e0 l\u2019aune de sa sensibilit\u00e9 po\u00e9tique. Revisitant l\u2019art mill\u00e9naire des ma\u00eetres-verriers, il a con\u00e7u et r\u00e9alis\u00e9 en 2005 pour la ville d\u2019Olivet les remarquables vitraux de l\u2019ancienne chapelle de l\u2019Institution Sainte-Marie qui accueille aujourd\u2019hui la M\u00e9diath\u00e8que. Poursuivant ses recherches dans ce domaine, il a imagin\u00e9 de d\u00e9licates \u00ab\u00a0Demeures de lumi\u00e8re\u00a0\u00bb, singuli\u00e8res sculptures de verre dont le Mus\u00e9e du verre et de ses m\u00e9tiers de Dordives a eu la primeur en 2012.<\/p>\n<\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div>\n <\/span>\n Aquarelle<\/span>\n <\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div>\n <\/span>\n Aquarelle rosace<\/span>\n <\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div>\n <\/span>\n Esquisse Vitraux<\/span>\n <\/div><\/div><\/div><\/div>\n\nEt lorsque la M\u00e9tropole d\u2019Orl\u00e9ans lui confie le projet des verri\u00e8res de la chapelle du Parc Floral de la Source, c\u2019est avec bonheur qu\u2019il s\u2019invite \u00e0 nouveau dans le Loiret et retrouve le verre, cette \u00ab\u00a0mati\u00e8re-lumi\u00e8re\u00a0\u00bb qu\u2019il n\u2019a de cesse d\u2019apprivoiser, dont inlassablement il module les vibrations, les \u00e9chos, les reflets. S\u00e9duit d\u2019embl\u00e9e par l\u2019esprit du lieu, par l\u2019architecture intimiste du petit monument, par l\u2019ambiance recueillie qui y r\u00e8gne, et par le merveilleux \u00e9crin de verdure du Parc, il se met \u00e0 l\u2019ouvrage. Croquis, aquarelles, \u00e9bauches\u00a0: c\u2019est d\u2019abord par touches l\u00e9g\u00e8res que le projet prend forme, au fil des r\u00eaveries du promeneur solitaire qui fait provision d\u2019images et d\u2019\u00e9motions dans les all\u00e9es du Parc, au bord du Loiret, au milieu des fleurs, des feuilles et des branches. Le th\u00e8me de la nature\u00a0s\u2019impose de lui-m\u00eame\u00a0: l\u2019artiste imagine de d\u00e9licats motifs v\u00e9g\u00e9taux pour enluminer de couleurs fra\u00eeches et gaies les dix verri\u00e8res et la rosace, faisant ainsi entrer dans la chapelle toute la po\u00e9sie du jardin, r\u00e9alisant la fusion la plus harmonieuse qui soit entre l\u2019ext\u00e9rieur et l\u2019int\u00e9rieur.<\/p>\n.<\/span><\/h2>\n<\/noscript><\/p>\nPour retranscrire ses \u00e9motions esth\u00e9tiques et po\u00e9tiques, pour les m\u00e9tamorphoser en formes et en couleurs, l\u2019artiste a utilis\u00e9 une technique contemporaine tr\u00e8s originale\u00a0: en rupture avec la tradition des b\u00e2tisseurs de cath\u00e9drales, il a voulu d\u00e9gager le vitrail des contraintes techniques classiques, en le lib\u00e9rant du sertissage de plomb qui le cloisonne et l\u2019alourdit. Cette audacieuse innovation permet de faire la part belle \u00e0 la lumi\u00e8re, rien que la lumi\u00e8re, instable, vivante, \u00e9chappant \u00e0 toute pesanteur, d\u00e9multipli\u00e9e en une f\u00e9erie de spectres color\u00e9s. Comme l\u2019explique Pierre Zanzucchi\u00a0: \u00ab\u00a0Lib\u00e9rer le verre du plomb qui emprisonne la forme dessin\u00e9e permet de reconqu\u00e9rir la lumi\u00e8re ext\u00e9rieure dans son int\u00e9gralit\u00e9, selon l’humeur du ciel. Lib\u00e9rer le verre de ses liens, c\u2019est lui garder dans sa coupe son \u00e9nergie premi\u00e8re, la rigueur de l\u2019ar\u00eate vive, du tranchant iris\u00e9.<\/em>\u00a0\u00bb<\/p>\n<\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div>\n DSC 3297 <\/span>\n <\/span>\n <\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/div><\/div>\n\nPour cette \u0153uvre en libert\u00e9, cette \u0153uvre toute personnelle qui renouvelle l\u2019art du vitrail, l\u2019artiste a donc pu laisser libre cours \u00e0 son inspiration, utilisant, pour se livrer sans entraves aux mille jeux de la lumi\u00e8re, le verre transparent et le verre de couleur d\u00e9barrass\u00e9s du plomb. Ainsi se sont compos\u00e9es, verri\u00e8re apr\u00e8s verri\u00e8re, des mosa\u00efques comme accroch\u00e9es au ciel, qui font joyeusement danser la lumi\u00e8re, au fil des heures du jour et des saisons, au gr\u00e9 du temps qu\u2019il fait et du temps qui passe, au hasard des caprices du soleil et des nuages.<\/p>\n.<\/span><\/h2>\n<\/noscript><\/p>\nAinsi r\u00e9enchant\u00e9e, la chapelle invite au r\u00eave et \u00e0 la contemplation. Sous le plein cintre des verri\u00e8res, sur la toile de fond du ciel et des arbres, des oiseaux s\u2019envolent \u00e0 tire d\u2019aile, des corolles s\u2019ouvrent au premier soleil, des feuilles bougent dans le vent, la source du Loiret miroite doucement. Ce pourrait \u00eatre un matin de printemps dans le Parc.<\/p>\n<\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/div><\/div>\n\nPuis il suffit d\u2019un rayon de soleil pour que la lumi\u00e8re chatoie dans le silence et pose sur le sol, sur les murs, des taches multicolores, des fragments d\u2019arc-en-ciel, \u00e0 la mani\u00e8re d\u2019une lanterne magique sous nos yeux \u00e9blouis. Des jeux de lumi\u00e8re o\u00f9 s\u2019entrem\u00ealent l\u2019art et la nature et que l\u2019on ne se lasse pas d\u2019admirer. Des jeux de lumi\u00e8re qui ont redonn\u00e9 son \u00e2me et tout son charme \u00e0 la petite chapelle oubli\u00e9e.<\/p>\n.<\/span><\/h2>\n<\/noscript><\/p>\nCette cr\u00e9ation verri\u00e8re originale est d\u2019abord une \u0153uvre picturale, dont la toile de fond est la vitre de verre incolore industriel, et dont la couleur-mati\u00e8re est le verre artisanal souffl\u00e9 en plaques color\u00e9es.<\/p>\nC\u2019est en peintre que l\u2019artiste a travaill\u00e9 longuement dans son atelier sur la richesse de la gamme chromatique de la lumi\u00e8re traversant le verre\u00a0: il a dessin\u00e9 directement sur les plaques de verre color\u00e9, guidant \u00e0 la main l\u2019outil de coupe pour tracer des formes, captant les vibrations de la couleur. Puis il a poursuivi son travail in situ, dans la chapelle, pour la mise en place de ces motifs, en les posant en touches de lumi\u00e8re color\u00e9e sur la transparence du verre, comme pour composer un tableau. Et peu \u00e0 peu, sous la main et le regard du peintre qui a invent\u00e9 l\u00e0 un nouveau langage artistique, les baies romanes se sont anim\u00e9es d\u2019une vie nouvelle.<\/p>\n<\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/div><\/div>\n\nTexte : Anne-Marie Royer-Pantin<\/strong><\/p>\nPhotos : Jean PUYO<\/strong><\/p>\n.<\/span><\/h2>\n<\/noscript><\/p>","protected":false},"excerpt":{"rendered":" Si le Parc Floral de La Source est un lieu touristique, c’est aussi un espace privil\u00e9gi\u00e9 pour mettre en sc\u00e8ne l’art au sens large. Au d\u00e9tour de votre balade, vous d\u00e9couvrirez la Chapelle (pr\u00e8s du num\u00e9ro 3 de votre plan). 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<\/noscript><\/p>\n<\/noscript><\/p>\nEn 2019, la M\u00e9tropole d\u2019Orl\u00e9ans, soucieuse de pr\u00e9server ce b\u00e2timent t\u00e9moin de la longue histoire du parc et de lui redonner une \u00e2me, en a fait restaurer l\u2019int\u00e9rieur et a donn\u00e9 carte blanche \u00e0 l\u2019artiste Pierre Zanzucchi pour en habiller les verri\u00e8res. Peintre, graveur, sculpteur, cr\u00e9ateur de pr\u00e9cieux livres d\u2019artistes, cet artiste aux multiples talents se passionne aussi pour le travail du verre, dont il explore l\u2019univers fascinant, \u00e0 l\u2019aune de sa sensibilit\u00e9 po\u00e9tique. Revisitant l\u2019art mill\u00e9naire des ma\u00eetres-verriers, il a con\u00e7u et r\u00e9alis\u00e9 en 2005 pour la ville d\u2019Olivet les remarquables vitraux de l\u2019ancienne chapelle de l\u2019Institution Sainte-Marie qui accueille aujourd\u2019hui la M\u00e9diath\u00e8que. Poursuivant ses recherches dans ce domaine, il a imagin\u00e9 de d\u00e9licates \u00ab\u00a0Demeures de lumi\u00e8re\u00a0\u00bb, singuli\u00e8res sculptures de verre dont le Mus\u00e9e du verre et de ses m\u00e9tiers de Dordives a eu la primeur en 2012.<\/p>\n<\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div>\n <\/span>\n Aquarelle<\/span>\n <\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div>\n <\/span>\n Aquarelle rosace<\/span>\n <\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div>\n <\/span>\n Esquisse Vitraux<\/span>\n <\/div><\/div><\/div><\/div>\n\nEt lorsque la M\u00e9tropole d\u2019Orl\u00e9ans lui confie le projet des verri\u00e8res de la chapelle du Parc Floral de la Source, c\u2019est avec bonheur qu\u2019il s\u2019invite \u00e0 nouveau dans le Loiret et retrouve le verre, cette \u00ab\u00a0mati\u00e8re-lumi\u00e8re\u00a0\u00bb qu\u2019il n\u2019a de cesse d\u2019apprivoiser, dont inlassablement il module les vibrations, les \u00e9chos, les reflets. S\u00e9duit d\u2019embl\u00e9e par l\u2019esprit du lieu, par l\u2019architecture intimiste du petit monument, par l\u2019ambiance recueillie qui y r\u00e8gne, et par le merveilleux \u00e9crin de verdure du Parc, il se met \u00e0 l\u2019ouvrage. Croquis, aquarelles, \u00e9bauches\u00a0: c\u2019est d\u2019abord par touches l\u00e9g\u00e8res que le projet prend forme, au fil des r\u00eaveries du promeneur solitaire qui fait provision d\u2019images et d\u2019\u00e9motions dans les all\u00e9es du Parc, au bord du Loiret, au milieu des fleurs, des feuilles et des branches. Le th\u00e8me de la nature\u00a0s\u2019impose de lui-m\u00eame\u00a0: l\u2019artiste imagine de d\u00e9licats motifs v\u00e9g\u00e9taux pour enluminer de couleurs fra\u00eeches et gaies les dix verri\u00e8res et la rosace, faisant ainsi entrer dans la chapelle toute la po\u00e9sie du jardin, r\u00e9alisant la fusion la plus harmonieuse qui soit entre l\u2019ext\u00e9rieur et l\u2019int\u00e9rieur.<\/p>\n.<\/span><\/h2>\n<\/noscript><\/p>\nPour retranscrire ses \u00e9motions esth\u00e9tiques et po\u00e9tiques, pour les m\u00e9tamorphoser en formes et en couleurs, l\u2019artiste a utilis\u00e9 une technique contemporaine tr\u00e8s originale\u00a0: en rupture avec la tradition des b\u00e2tisseurs de cath\u00e9drales, il a voulu d\u00e9gager le vitrail des contraintes techniques classiques, en le lib\u00e9rant du sertissage de plomb qui le cloisonne et l\u2019alourdit. Cette audacieuse innovation permet de faire la part belle \u00e0 la lumi\u00e8re, rien que la lumi\u00e8re, instable, vivante, \u00e9chappant \u00e0 toute pesanteur, d\u00e9multipli\u00e9e en une f\u00e9erie de spectres color\u00e9s. Comme l\u2019explique Pierre Zanzucchi\u00a0: \u00ab\u00a0Lib\u00e9rer le verre du plomb qui emprisonne la forme dessin\u00e9e permet de reconqu\u00e9rir la lumi\u00e8re ext\u00e9rieure dans son int\u00e9gralit\u00e9, selon l’humeur du ciel. Lib\u00e9rer le verre de ses liens, c\u2019est lui garder dans sa coupe son \u00e9nergie premi\u00e8re, la rigueur de l\u2019ar\u00eate vive, du tranchant iris\u00e9.<\/em>\u00a0\u00bb<\/p>\n<\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div>\n DSC 3297 <\/span>\n <\/span>\n <\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/div><\/div>\n\nPour cette \u0153uvre en libert\u00e9, cette \u0153uvre toute personnelle qui renouvelle l\u2019art du vitrail, l\u2019artiste a donc pu laisser libre cours \u00e0 son inspiration, utilisant, pour se livrer sans entraves aux mille jeux de la lumi\u00e8re, le verre transparent et le verre de couleur d\u00e9barrass\u00e9s du plomb. Ainsi se sont compos\u00e9es, verri\u00e8re apr\u00e8s verri\u00e8re, des mosa\u00efques comme accroch\u00e9es au ciel, qui font joyeusement danser la lumi\u00e8re, au fil des heures du jour et des saisons, au gr\u00e9 du temps qu\u2019il fait et du temps qui passe, au hasard des caprices du soleil et des nuages.<\/p>\n.<\/span><\/h2>\n<\/noscript><\/p>\nAinsi r\u00e9enchant\u00e9e, la chapelle invite au r\u00eave et \u00e0 la contemplation. Sous le plein cintre des verri\u00e8res, sur la toile de fond du ciel et des arbres, des oiseaux s\u2019envolent \u00e0 tire d\u2019aile, des corolles s\u2019ouvrent au premier soleil, des feuilles bougent dans le vent, la source du Loiret miroite doucement. Ce pourrait \u00eatre un matin de printemps dans le Parc.<\/p>\n<\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/div><\/div>\n\nPuis il suffit d\u2019un rayon de soleil pour que la lumi\u00e8re chatoie dans le silence et pose sur le sol, sur les murs, des taches multicolores, des fragments d\u2019arc-en-ciel, \u00e0 la mani\u00e8re d\u2019une lanterne magique sous nos yeux \u00e9blouis. Des jeux de lumi\u00e8re o\u00f9 s\u2019entrem\u00ealent l\u2019art et la nature et que l\u2019on ne se lasse pas d\u2019admirer. Des jeux de lumi\u00e8re qui ont redonn\u00e9 son \u00e2me et tout son charme \u00e0 la petite chapelle oubli\u00e9e.<\/p>\n.<\/span><\/h2>\n<\/noscript><\/p>\nCette cr\u00e9ation verri\u00e8re originale est d\u2019abord une \u0153uvre picturale, dont la toile de fond est la vitre de verre incolore industriel, et dont la couleur-mati\u00e8re est le verre artisanal souffl\u00e9 en plaques color\u00e9es.<\/p>\nC\u2019est en peintre que l\u2019artiste a travaill\u00e9 longuement dans son atelier sur la richesse de la gamme chromatique de la lumi\u00e8re traversant le verre\u00a0: il a dessin\u00e9 directement sur les plaques de verre color\u00e9, guidant \u00e0 la main l\u2019outil de coupe pour tracer des formes, captant les vibrations de la couleur. Puis il a poursuivi son travail in situ, dans la chapelle, pour la mise en place de ces motifs, en les posant en touches de lumi\u00e8re color\u00e9e sur la transparence du verre, comme pour composer un tableau. Et peu \u00e0 peu, sous la main et le regard du peintre qui a invent\u00e9 l\u00e0 un nouveau langage artistique, les baies romanes se sont anim\u00e9es d\u2019une vie nouvelle.<\/p>\n<\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/div><\/div>\n\nTexte : Anne-Marie Royer-Pantin<\/strong><\/p>\nPhotos : Jean PUYO<\/strong><\/p>\n.<\/span><\/h2>\n<\/noscript><\/p>","protected":false},"excerpt":{"rendered":" Si le Parc Floral de La Source est un lieu touristique, c’est aussi un espace privil\u00e9gi\u00e9 pour mettre en sc\u00e8ne l’art au sens large. Au d\u00e9tour de votre balade, vous d\u00e9couvrirez la Chapelle (pr\u00e8s du num\u00e9ro 3 de votre plan). 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<\/noscript><\/p>\nEn 2019, la M\u00e9tropole d\u2019Orl\u00e9ans, soucieuse de pr\u00e9server ce b\u00e2timent t\u00e9moin de la longue histoire du parc et de lui redonner une \u00e2me, en a fait restaurer l\u2019int\u00e9rieur et a donn\u00e9 carte blanche \u00e0 l\u2019artiste Pierre Zanzucchi pour en habiller les verri\u00e8res. Peintre, graveur, sculpteur, cr\u00e9ateur de pr\u00e9cieux livres d\u2019artistes, cet artiste aux multiples talents se passionne aussi pour le travail du verre, dont il explore l\u2019univers fascinant, \u00e0 l\u2019aune de sa sensibilit\u00e9 po\u00e9tique. Revisitant l\u2019art mill\u00e9naire des ma\u00eetres-verriers, il a con\u00e7u et r\u00e9alis\u00e9 en 2005 pour la ville d\u2019Olivet les remarquables vitraux de l\u2019ancienne chapelle de l\u2019Institution Sainte-Marie qui accueille aujourd\u2019hui la M\u00e9diath\u00e8que. Poursuivant ses recherches dans ce domaine, il a imagin\u00e9 de d\u00e9licates \u00ab\u00a0Demeures de lumi\u00e8re\u00a0\u00bb, singuli\u00e8res sculptures de verre dont le Mus\u00e9e du verre et de ses m\u00e9tiers de Dordives a eu la primeur en 2012.<\/p>\n<\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div>\n <\/span>\n Aquarelle<\/span>\n <\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div>\n <\/span>\n Aquarelle rosace<\/span>\n <\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div>\n <\/span>\n Esquisse Vitraux<\/span>\n <\/div><\/div><\/div><\/div>\n\nEt lorsque la M\u00e9tropole d\u2019Orl\u00e9ans lui confie le projet des verri\u00e8res de la chapelle du Parc Floral de la Source, c\u2019est avec bonheur qu\u2019il s\u2019invite \u00e0 nouveau dans le Loiret et retrouve le verre, cette \u00ab\u00a0mati\u00e8re-lumi\u00e8re\u00a0\u00bb qu\u2019il n\u2019a de cesse d\u2019apprivoiser, dont inlassablement il module les vibrations, les \u00e9chos, les reflets. S\u00e9duit d\u2019embl\u00e9e par l\u2019esprit du lieu, par l\u2019architecture intimiste du petit monument, par l\u2019ambiance recueillie qui y r\u00e8gne, et par le merveilleux \u00e9crin de verdure du Parc, il se met \u00e0 l\u2019ouvrage. Croquis, aquarelles, \u00e9bauches\u00a0: c\u2019est d\u2019abord par touches l\u00e9g\u00e8res que le projet prend forme, au fil des r\u00eaveries du promeneur solitaire qui fait provision d\u2019images et d\u2019\u00e9motions dans les all\u00e9es du Parc, au bord du Loiret, au milieu des fleurs, des feuilles et des branches. Le th\u00e8me de la nature\u00a0s\u2019impose de lui-m\u00eame\u00a0: l\u2019artiste imagine de d\u00e9licats motifs v\u00e9g\u00e9taux pour enluminer de couleurs fra\u00eeches et gaies les dix verri\u00e8res et la rosace, faisant ainsi entrer dans la chapelle toute la po\u00e9sie du jardin, r\u00e9alisant la fusion la plus harmonieuse qui soit entre l\u2019ext\u00e9rieur et l\u2019int\u00e9rieur.<\/p>\n.<\/span><\/h2>\n<\/noscript><\/p>\nPour retranscrire ses \u00e9motions esth\u00e9tiques et po\u00e9tiques, pour les m\u00e9tamorphoser en formes et en couleurs, l\u2019artiste a utilis\u00e9 une technique contemporaine tr\u00e8s originale\u00a0: en rupture avec la tradition des b\u00e2tisseurs de cath\u00e9drales, il a voulu d\u00e9gager le vitrail des contraintes techniques classiques, en le lib\u00e9rant du sertissage de plomb qui le cloisonne et l\u2019alourdit. Cette audacieuse innovation permet de faire la part belle \u00e0 la lumi\u00e8re, rien que la lumi\u00e8re, instable, vivante, \u00e9chappant \u00e0 toute pesanteur, d\u00e9multipli\u00e9e en une f\u00e9erie de spectres color\u00e9s. Comme l\u2019explique Pierre Zanzucchi\u00a0: \u00ab\u00a0Lib\u00e9rer le verre du plomb qui emprisonne la forme dessin\u00e9e permet de reconqu\u00e9rir la lumi\u00e8re ext\u00e9rieure dans son int\u00e9gralit\u00e9, selon l’humeur du ciel. Lib\u00e9rer le verre de ses liens, c\u2019est lui garder dans sa coupe son \u00e9nergie premi\u00e8re, la rigueur de l\u2019ar\u00eate vive, du tranchant iris\u00e9.<\/em>\u00a0\u00bb<\/p>\n<\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div>\n DSC 3297 <\/span>\n <\/span>\n <\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/div><\/div>\n\nPour cette \u0153uvre en libert\u00e9, cette \u0153uvre toute personnelle qui renouvelle l\u2019art du vitrail, l\u2019artiste a donc pu laisser libre cours \u00e0 son inspiration, utilisant, pour se livrer sans entraves aux mille jeux de la lumi\u00e8re, le verre transparent et le verre de couleur d\u00e9barrass\u00e9s du plomb. Ainsi se sont compos\u00e9es, verri\u00e8re apr\u00e8s verri\u00e8re, des mosa\u00efques comme accroch\u00e9es au ciel, qui font joyeusement danser la lumi\u00e8re, au fil des heures du jour et des saisons, au gr\u00e9 du temps qu\u2019il fait et du temps qui passe, au hasard des caprices du soleil et des nuages.<\/p>\n.<\/span><\/h2>\n<\/noscript><\/p>\nAinsi r\u00e9enchant\u00e9e, la chapelle invite au r\u00eave et \u00e0 la contemplation. Sous le plein cintre des verri\u00e8res, sur la toile de fond du ciel et des arbres, des oiseaux s\u2019envolent \u00e0 tire d\u2019aile, des corolles s\u2019ouvrent au premier soleil, des feuilles bougent dans le vent, la source du Loiret miroite doucement. Ce pourrait \u00eatre un matin de printemps dans le Parc.<\/p>\n<\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/div><\/div>\n\nPuis il suffit d\u2019un rayon de soleil pour que la lumi\u00e8re chatoie dans le silence et pose sur le sol, sur les murs, des taches multicolores, des fragments d\u2019arc-en-ciel, \u00e0 la mani\u00e8re d\u2019une lanterne magique sous nos yeux \u00e9blouis. Des jeux de lumi\u00e8re o\u00f9 s\u2019entrem\u00ealent l\u2019art et la nature et que l\u2019on ne se lasse pas d\u2019admirer. Des jeux de lumi\u00e8re qui ont redonn\u00e9 son \u00e2me et tout son charme \u00e0 la petite chapelle oubli\u00e9e.<\/p>\n.<\/span><\/h2>\n<\/noscript><\/p>\nCette cr\u00e9ation verri\u00e8re originale est d\u2019abord une \u0153uvre picturale, dont la toile de fond est la vitre de verre incolore industriel, et dont la couleur-mati\u00e8re est le verre artisanal souffl\u00e9 en plaques color\u00e9es.<\/p>\nC\u2019est en peintre que l\u2019artiste a travaill\u00e9 longuement dans son atelier sur la richesse de la gamme chromatique de la lumi\u00e8re traversant le verre\u00a0: il a dessin\u00e9 directement sur les plaques de verre color\u00e9, guidant \u00e0 la main l\u2019outil de coupe pour tracer des formes, captant les vibrations de la couleur. Puis il a poursuivi son travail in situ, dans la chapelle, pour la mise en place de ces motifs, en les posant en touches de lumi\u00e8re color\u00e9e sur la transparence du verre, comme pour composer un tableau. Et peu \u00e0 peu, sous la main et le regard du peintre qui a invent\u00e9 l\u00e0 un nouveau langage artistique, les baies romanes se sont anim\u00e9es d\u2019une vie nouvelle.<\/p>\n<\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/div><\/div>\n\nTexte : Anne-Marie Royer-Pantin<\/strong><\/p>\nPhotos : Jean PUYO<\/strong><\/p>\n.<\/span><\/h2>\n<\/noscript><\/p>","protected":false},"excerpt":{"rendered":" Si le Parc Floral de La Source est un lieu touristique, c’est aussi un espace privil\u00e9gi\u00e9 pour mettre en sc\u00e8ne l’art au sens large. Au d\u00e9tour de votre balade, vous d\u00e9couvrirez la Chapelle (pr\u00e8s du num\u00e9ro 3 de votre plan). 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En 2019, la M\u00e9tropole d\u2019Orl\u00e9ans, soucieuse de pr\u00e9server ce b\u00e2timent t\u00e9moin de la longue histoire du parc et de lui redonner une \u00e2me, en a fait restaurer l\u2019int\u00e9rieur et a donn\u00e9 carte blanche \u00e0 l\u2019artiste Pierre Zanzucchi pour en habiller les verri\u00e8res. Peintre, graveur, sculpteur, cr\u00e9ateur de pr\u00e9cieux livres d\u2019artistes, cet artiste aux multiples talents se passionne aussi pour le travail du verre, dont il explore l\u2019univers fascinant, \u00e0 l\u2019aune de sa sensibilit\u00e9 po\u00e9tique. Revisitant l\u2019art mill\u00e9naire des ma\u00eetres-verriers, il a con\u00e7u et r\u00e9alis\u00e9 en 2005 pour la ville d\u2019Olivet les remarquables vitraux de l\u2019ancienne chapelle de l\u2019Institution Sainte-Marie qui accueille aujourd\u2019hui la M\u00e9diath\u00e8que. Poursuivant ses recherches dans ce domaine, il a imagin\u00e9 de d\u00e9licates \u00ab\u00a0Demeures de lumi\u00e8re\u00a0\u00bb, singuli\u00e8res sculptures de verre dont le Mus\u00e9e du verre et de ses m\u00e9tiers de Dordives a eu la primeur en 2012.<\/p>\n
Et lorsque la M\u00e9tropole d\u2019Orl\u00e9ans lui confie le projet des verri\u00e8res de la chapelle du Parc Floral de la Source, c\u2019est avec bonheur qu\u2019il s\u2019invite \u00e0 nouveau dans le Loiret et retrouve le verre, cette \u00ab\u00a0mati\u00e8re-lumi\u00e8re\u00a0\u00bb qu\u2019il n\u2019a de cesse d\u2019apprivoiser, dont inlassablement il module les vibrations, les \u00e9chos, les reflets. S\u00e9duit d\u2019embl\u00e9e par l\u2019esprit du lieu, par l\u2019architecture intimiste du petit monument, par l\u2019ambiance recueillie qui y r\u00e8gne, et par le merveilleux \u00e9crin de verdure du Parc, il se met \u00e0 l\u2019ouvrage. Croquis, aquarelles, \u00e9bauches\u00a0: c\u2019est d\u2019abord par touches l\u00e9g\u00e8res que le projet prend forme, au fil des r\u00eaveries du promeneur solitaire qui fait provision d\u2019images et d\u2019\u00e9motions dans les all\u00e9es du Parc, au bord du Loiret, au milieu des fleurs, des feuilles et des branches. Le th\u00e8me de la nature\u00a0s\u2019impose de lui-m\u00eame\u00a0: l\u2019artiste imagine de d\u00e9licats motifs v\u00e9g\u00e9taux pour enluminer de couleurs fra\u00eeches et gaies les dix verri\u00e8res et la rosace, faisant ainsi entrer dans la chapelle toute la po\u00e9sie du jardin, r\u00e9alisant la fusion la plus harmonieuse qui soit entre l\u2019ext\u00e9rieur et l\u2019int\u00e9rieur.<\/p>\n
<\/noscript><\/p>\nPour retranscrire ses \u00e9motions esth\u00e9tiques et po\u00e9tiques, pour les m\u00e9tamorphoser en formes et en couleurs, l\u2019artiste a utilis\u00e9 une technique contemporaine tr\u00e8s originale\u00a0: en rupture avec la tradition des b\u00e2tisseurs de cath\u00e9drales, il a voulu d\u00e9gager le vitrail des contraintes techniques classiques, en le lib\u00e9rant du sertissage de plomb qui le cloisonne et l\u2019alourdit. Cette audacieuse innovation permet de faire la part belle \u00e0 la lumi\u00e8re, rien que la lumi\u00e8re, instable, vivante, \u00e9chappant \u00e0 toute pesanteur, d\u00e9multipli\u00e9e en une f\u00e9erie de spectres color\u00e9s. Comme l\u2019explique Pierre Zanzucchi\u00a0: \u00ab\u00a0Lib\u00e9rer le verre du plomb qui emprisonne la forme dessin\u00e9e permet de reconqu\u00e9rir la lumi\u00e8re ext\u00e9rieure dans son int\u00e9gralit\u00e9, selon l’humeur du ciel. Lib\u00e9rer le verre de ses liens, c\u2019est lui garder dans sa coupe son \u00e9nergie premi\u00e8re, la rigueur de l\u2019ar\u00eate vive, du tranchant iris\u00e9.<\/em>\u00a0\u00bb<\/p>\n<\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div>\n DSC 3297 <\/span>\n <\/span>\n <\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/div><\/div>\n\nPour cette \u0153uvre en libert\u00e9, cette \u0153uvre toute personnelle qui renouvelle l\u2019art du vitrail, l\u2019artiste a donc pu laisser libre cours \u00e0 son inspiration, utilisant, pour se livrer sans entraves aux mille jeux de la lumi\u00e8re, le verre transparent et le verre de couleur d\u00e9barrass\u00e9s du plomb. Ainsi se sont compos\u00e9es, verri\u00e8re apr\u00e8s verri\u00e8re, des mosa\u00efques comme accroch\u00e9es au ciel, qui font joyeusement danser la lumi\u00e8re, au fil des heures du jour et des saisons, au gr\u00e9 du temps qu\u2019il fait et du temps qui passe, au hasard des caprices du soleil et des nuages.<\/p>\n.<\/span><\/h2>\n<\/noscript><\/p>\nAinsi r\u00e9enchant\u00e9e, la chapelle invite au r\u00eave et \u00e0 la contemplation. Sous le plein cintre des verri\u00e8res, sur la toile de fond du ciel et des arbres, des oiseaux s\u2019envolent \u00e0 tire d\u2019aile, des corolles s\u2019ouvrent au premier soleil, des feuilles bougent dans le vent, la source du Loiret miroite doucement. Ce pourrait \u00eatre un matin de printemps dans le Parc.<\/p>\n<\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/div><\/div>\n\nPuis il suffit d\u2019un rayon de soleil pour que la lumi\u00e8re chatoie dans le silence et pose sur le sol, sur les murs, des taches multicolores, des fragments d\u2019arc-en-ciel, \u00e0 la mani\u00e8re d\u2019une lanterne magique sous nos yeux \u00e9blouis. Des jeux de lumi\u00e8re o\u00f9 s\u2019entrem\u00ealent l\u2019art et la nature et que l\u2019on ne se lasse pas d\u2019admirer. Des jeux de lumi\u00e8re qui ont redonn\u00e9 son \u00e2me et tout son charme \u00e0 la petite chapelle oubli\u00e9e.<\/p>\n.<\/span><\/h2>\n<\/noscript><\/p>\nCette cr\u00e9ation verri\u00e8re originale est d\u2019abord une \u0153uvre picturale, dont la toile de fond est la vitre de verre incolore industriel, et dont la couleur-mati\u00e8re est le verre artisanal souffl\u00e9 en plaques color\u00e9es.<\/p>\nC\u2019est en peintre que l\u2019artiste a travaill\u00e9 longuement dans son atelier sur la richesse de la gamme chromatique de la lumi\u00e8re traversant le verre\u00a0: il a dessin\u00e9 directement sur les plaques de verre color\u00e9, guidant \u00e0 la main l\u2019outil de coupe pour tracer des formes, captant les vibrations de la couleur. Puis il a poursuivi son travail in situ, dans la chapelle, pour la mise en place de ces motifs, en les posant en touches de lumi\u00e8re color\u00e9e sur la transparence du verre, comme pour composer un tableau. Et peu \u00e0 peu, sous la main et le regard du peintre qui a invent\u00e9 l\u00e0 un nouveau langage artistique, les baies romanes se sont anim\u00e9es d\u2019une vie nouvelle.<\/p>\n<\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/div><\/div>\n\nTexte : Anne-Marie Royer-Pantin<\/strong><\/p>\nPhotos : Jean PUYO<\/strong><\/p>\n.<\/span><\/h2>\n<\/noscript><\/p>","protected":false},"excerpt":{"rendered":" Si le Parc Floral de La Source est un lieu touristique, c’est aussi un espace privil\u00e9gi\u00e9 pour mettre en sc\u00e8ne l’art au sens large. Au d\u00e9tour de votre balade, vous d\u00e9couvrirez la Chapelle (pr\u00e8s du num\u00e9ro 3 de votre plan). 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Pour retranscrire ses \u00e9motions esth\u00e9tiques et po\u00e9tiques, pour les m\u00e9tamorphoser en formes et en couleurs, l\u2019artiste a utilis\u00e9 une technique contemporaine tr\u00e8s originale\u00a0: en rupture avec la tradition des b\u00e2tisseurs de cath\u00e9drales, il a voulu d\u00e9gager le vitrail des contraintes techniques classiques, en le lib\u00e9rant du sertissage de plomb qui le cloisonne et l\u2019alourdit. Cette audacieuse innovation permet de faire la part belle \u00e0 la lumi\u00e8re, rien que la lumi\u00e8re, instable, vivante, \u00e9chappant \u00e0 toute pesanteur, d\u00e9multipli\u00e9e en une f\u00e9erie de spectres color\u00e9s. Comme l\u2019explique Pierre Zanzucchi\u00a0: \u00ab\u00a0Lib\u00e9rer le verre du plomb qui emprisonne la forme dessin\u00e9e permet de reconqu\u00e9rir la lumi\u00e8re ext\u00e9rieure dans son int\u00e9gralit\u00e9, selon l’humeur du ciel. Lib\u00e9rer le verre de ses liens, c\u2019est lui garder dans sa coupe son \u00e9nergie premi\u00e8re, la rigueur de l\u2019ar\u00eate vive, du tranchant iris\u00e9.<\/em>\u00a0\u00bb<\/p>\n<\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div>\n DSC 3297 <\/span>\n <\/span>\n <\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/div><\/div>\n\nPour cette \u0153uvre en libert\u00e9, cette \u0153uvre toute personnelle qui renouvelle l\u2019art du vitrail, l\u2019artiste a donc pu laisser libre cours \u00e0 son inspiration, utilisant, pour se livrer sans entraves aux mille jeux de la lumi\u00e8re, le verre transparent et le verre de couleur d\u00e9barrass\u00e9s du plomb. Ainsi se sont compos\u00e9es, verri\u00e8re apr\u00e8s verri\u00e8re, des mosa\u00efques comme accroch\u00e9es au ciel, qui font joyeusement danser la lumi\u00e8re, au fil des heures du jour et des saisons, au gr\u00e9 du temps qu\u2019il fait et du temps qui passe, au hasard des caprices du soleil et des nuages.<\/p>\n.<\/span><\/h2>\n<\/noscript><\/p>\nAinsi r\u00e9enchant\u00e9e, la chapelle invite au r\u00eave et \u00e0 la contemplation. Sous le plein cintre des verri\u00e8res, sur la toile de fond du ciel et des arbres, des oiseaux s\u2019envolent \u00e0 tire d\u2019aile, des corolles s\u2019ouvrent au premier soleil, des feuilles bougent dans le vent, la source du Loiret miroite doucement. Ce pourrait \u00eatre un matin de printemps dans le Parc.<\/p>\n<\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/div><\/div>\n\nPuis il suffit d\u2019un rayon de soleil pour que la lumi\u00e8re chatoie dans le silence et pose sur le sol, sur les murs, des taches multicolores, des fragments d\u2019arc-en-ciel, \u00e0 la mani\u00e8re d\u2019une lanterne magique sous nos yeux \u00e9blouis. Des jeux de lumi\u00e8re o\u00f9 s\u2019entrem\u00ealent l\u2019art et la nature et que l\u2019on ne se lasse pas d\u2019admirer. Des jeux de lumi\u00e8re qui ont redonn\u00e9 son \u00e2me et tout son charme \u00e0 la petite chapelle oubli\u00e9e.<\/p>\n.<\/span><\/h2>\n<\/noscript><\/p>\nCette cr\u00e9ation verri\u00e8re originale est d\u2019abord une \u0153uvre picturale, dont la toile de fond est la vitre de verre incolore industriel, et dont la couleur-mati\u00e8re est le verre artisanal souffl\u00e9 en plaques color\u00e9es.<\/p>\nC\u2019est en peintre que l\u2019artiste a travaill\u00e9 longuement dans son atelier sur la richesse de la gamme chromatique de la lumi\u00e8re traversant le verre\u00a0: il a dessin\u00e9 directement sur les plaques de verre color\u00e9, guidant \u00e0 la main l\u2019outil de coupe pour tracer des formes, captant les vibrations de la couleur. Puis il a poursuivi son travail in situ, dans la chapelle, pour la mise en place de ces motifs, en les posant en touches de lumi\u00e8re color\u00e9e sur la transparence du verre, comme pour composer un tableau. Et peu \u00e0 peu, sous la main et le regard du peintre qui a invent\u00e9 l\u00e0 un nouveau langage artistique, les baies romanes se sont anim\u00e9es d\u2019une vie nouvelle.<\/p>\n<\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/div><\/div>\n\nTexte : Anne-Marie Royer-Pantin<\/strong><\/p>\nPhotos : Jean PUYO<\/strong><\/p>\n.<\/span><\/h2>\n<\/noscript><\/p>","protected":false},"excerpt":{"rendered":" Si le Parc Floral de La Source est un lieu touristique, c’est aussi un espace privil\u00e9gi\u00e9 pour mettre en sc\u00e8ne l’art au sens large. Au d\u00e9tour de votre balade, vous d\u00e9couvrirez la Chapelle (pr\u00e8s du num\u00e9ro 3 de votre plan). 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Pour cette \u0153uvre en libert\u00e9, cette \u0153uvre toute personnelle qui renouvelle l\u2019art du vitrail, l\u2019artiste a donc pu laisser libre cours \u00e0 son inspiration, utilisant, pour se livrer sans entraves aux mille jeux de la lumi\u00e8re, le verre transparent et le verre de couleur d\u00e9barrass\u00e9s du plomb. Ainsi se sont compos\u00e9es, verri\u00e8re apr\u00e8s verri\u00e8re, des mosa\u00efques comme accroch\u00e9es au ciel, qui font joyeusement danser la lumi\u00e8re, au fil des heures du jour et des saisons, au gr\u00e9 du temps qu\u2019il fait et du temps qui passe, au hasard des caprices du soleil et des nuages.<\/p>\n
<\/noscript><\/p>\nAinsi r\u00e9enchant\u00e9e, la chapelle invite au r\u00eave et \u00e0 la contemplation. Sous le plein cintre des verri\u00e8res, sur la toile de fond du ciel et des arbres, des oiseaux s\u2019envolent \u00e0 tire d\u2019aile, des corolles s\u2019ouvrent au premier soleil, des feuilles bougent dans le vent, la source du Loiret miroite doucement. Ce pourrait \u00eatre un matin de printemps dans le Parc.<\/p>\n<\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/div><\/div>\n\nPuis il suffit d\u2019un rayon de soleil pour que la lumi\u00e8re chatoie dans le silence et pose sur le sol, sur les murs, des taches multicolores, des fragments d\u2019arc-en-ciel, \u00e0 la mani\u00e8re d\u2019une lanterne magique sous nos yeux \u00e9blouis. Des jeux de lumi\u00e8re o\u00f9 s\u2019entrem\u00ealent l\u2019art et la nature et que l\u2019on ne se lasse pas d\u2019admirer. Des jeux de lumi\u00e8re qui ont redonn\u00e9 son \u00e2me et tout son charme \u00e0 la petite chapelle oubli\u00e9e.<\/p>\n.<\/span><\/h2>\n<\/noscript><\/p>\nCette cr\u00e9ation verri\u00e8re originale est d\u2019abord une \u0153uvre picturale, dont la toile de fond est la vitre de verre incolore industriel, et dont la couleur-mati\u00e8re est le verre artisanal souffl\u00e9 en plaques color\u00e9es.<\/p>\nC\u2019est en peintre que l\u2019artiste a travaill\u00e9 longuement dans son atelier sur la richesse de la gamme chromatique de la lumi\u00e8re traversant le verre\u00a0: il a dessin\u00e9 directement sur les plaques de verre color\u00e9, guidant \u00e0 la main l\u2019outil de coupe pour tracer des formes, captant les vibrations de la couleur. Puis il a poursuivi son travail in situ, dans la chapelle, pour la mise en place de ces motifs, en les posant en touches de lumi\u00e8re color\u00e9e sur la transparence du verre, comme pour composer un tableau. Et peu \u00e0 peu, sous la main et le regard du peintre qui a invent\u00e9 l\u00e0 un nouveau langage artistique, les baies romanes se sont anim\u00e9es d\u2019une vie nouvelle.<\/p>\n<\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/div><\/div>\n\nTexte : Anne-Marie Royer-Pantin<\/strong><\/p>\nPhotos : Jean PUYO<\/strong><\/p>\n.<\/span><\/h2>\n<\/noscript><\/p>","protected":false},"excerpt":{"rendered":" Si le Parc Floral de La Source est un lieu touristique, c’est aussi un espace privil\u00e9gi\u00e9 pour mettre en sc\u00e8ne l’art au sens large. Au d\u00e9tour de votre balade, vous d\u00e9couvrirez la Chapelle (pr\u00e8s du num\u00e9ro 3 de votre plan). B\u00e2tie \u00e0 l\u2019\u00e9cart du ch\u00e2teau, blottie sous les arbres du coteau dominant la source … <\/p>","protected":false},"author":2,"featured_media":3143,"parent":420,"menu_order":5,"comment_status":"closed","ping_status":"closed","template":"","meta":{"footnotes":""},"class_list":["post-3141","page","type-page","status-publish","has-post-thumbnail","hentry"],"_links":{"self":[{"href":"https:\/\/www.parcfloraldelasource.com\/rest\/wp\/v2\/pages\/3141","targetHints":{"allow":["GET"]}}],"collection":[{"href":"https:\/\/www.parcfloraldelasource.com\/rest\/wp\/v2\/pages"}],"about":[{"href":"https:\/\/www.parcfloraldelasource.com\/rest\/wp\/v2\/types\/page"}],"author":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/www.parcfloraldelasource.com\/rest\/wp\/v2\/users\/2"}],"replies":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/www.parcfloraldelasource.com\/rest\/wp\/v2\/comments?post=3141"}],"version-history":[{"count":25,"href":"https:\/\/www.parcfloraldelasource.com\/rest\/wp\/v2\/pages\/3141\/revisions"}],"predecessor-version":[{"id":3823,"href":"https:\/\/www.parcfloraldelasource.com\/rest\/wp\/v2\/pages\/3141\/revisions\/3823"}],"up":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/www.parcfloraldelasource.com\/rest\/wp\/v2\/pages\/420"}],"wp:featuredmedia":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/www.parcfloraldelasource.com\/rest\/wp\/v2\/media\/3143"}],"wp:attachment":[{"href":"https:\/\/www.parcfloraldelasource.com\/rest\/wp\/v2\/media?parent=3141"}],"curies":[{"name":"wp","href":"https:\/\/api.w.org\/{rel}","templated":true}]}}
Ainsi r\u00e9enchant\u00e9e, la chapelle invite au r\u00eave et \u00e0 la contemplation. Sous le plein cintre des verri\u00e8res, sur la toile de fond du ciel et des arbres, des oiseaux s\u2019envolent \u00e0 tire d\u2019aile, des corolles s\u2019ouvrent au premier soleil, des feuilles bougent dans le vent, la source du Loiret miroite doucement. Ce pourrait \u00eatre un matin de printemps dans le Parc.<\/p>\n
Puis il suffit d\u2019un rayon de soleil pour que la lumi\u00e8re chatoie dans le silence et pose sur le sol, sur les murs, des taches multicolores, des fragments d\u2019arc-en-ciel, \u00e0 la mani\u00e8re d\u2019une lanterne magique sous nos yeux \u00e9blouis. Des jeux de lumi\u00e8re o\u00f9 s\u2019entrem\u00ealent l\u2019art et la nature et que l\u2019on ne se lasse pas d\u2019admirer. Des jeux de lumi\u00e8re qui ont redonn\u00e9 son \u00e2me et tout son charme \u00e0 la petite chapelle oubli\u00e9e.<\/p>\n
<\/noscript><\/p>\nCette cr\u00e9ation verri\u00e8re originale est d\u2019abord une \u0153uvre picturale, dont la toile de fond est la vitre de verre incolore industriel, et dont la couleur-mati\u00e8re est le verre artisanal souffl\u00e9 en plaques color\u00e9es.<\/p>\nC\u2019est en peintre que l\u2019artiste a travaill\u00e9 longuement dans son atelier sur la richesse de la gamme chromatique de la lumi\u00e8re traversant le verre\u00a0: il a dessin\u00e9 directement sur les plaques de verre color\u00e9, guidant \u00e0 la main l\u2019outil de coupe pour tracer des formes, captant les vibrations de la couleur. Puis il a poursuivi son travail in situ, dans la chapelle, pour la mise en place de ces motifs, en les posant en touches de lumi\u00e8re color\u00e9e sur la transparence du verre, comme pour composer un tableau. Et peu \u00e0 peu, sous la main et le regard du peintre qui a invent\u00e9 l\u00e0 un nouveau langage artistique, les baies romanes se sont anim\u00e9es d\u2019une vie nouvelle.<\/p>\n<\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/a>\n +<\/a> <\/noscript><\/a><\/div><\/div><\/div><\/div>\n\nTexte : Anne-Marie Royer-Pantin<\/strong><\/p>\nPhotos : Jean PUYO<\/strong><\/p>\n.<\/span><\/h2>\n<\/noscript><\/p>","protected":false},"excerpt":{"rendered":" Si le Parc Floral de La Source est un lieu touristique, c’est aussi un espace privil\u00e9gi\u00e9 pour mettre en sc\u00e8ne l’art au sens large. Au d\u00e9tour de votre balade, vous d\u00e9couvrirez la Chapelle (pr\u00e8s du num\u00e9ro 3 de votre plan). B\u00e2tie \u00e0 l\u2019\u00e9cart du ch\u00e2teau, blottie sous les arbres du coteau dominant la source … <\/p>","protected":false},"author":2,"featured_media":3143,"parent":420,"menu_order":5,"comment_status":"closed","ping_status":"closed","template":"","meta":{"footnotes":""},"class_list":["post-3141","page","type-page","status-publish","has-post-thumbnail","hentry"],"_links":{"self":[{"href":"https:\/\/www.parcfloraldelasource.com\/rest\/wp\/v2\/pages\/3141","targetHints":{"allow":["GET"]}}],"collection":[{"href":"https:\/\/www.parcfloraldelasource.com\/rest\/wp\/v2\/pages"}],"about":[{"href":"https:\/\/www.parcfloraldelasource.com\/rest\/wp\/v2\/types\/page"}],"author":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/www.parcfloraldelasource.com\/rest\/wp\/v2\/users\/2"}],"replies":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/www.parcfloraldelasource.com\/rest\/wp\/v2\/comments?post=3141"}],"version-history":[{"count":25,"href":"https:\/\/www.parcfloraldelasource.com\/rest\/wp\/v2\/pages\/3141\/revisions"}],"predecessor-version":[{"id":3823,"href":"https:\/\/www.parcfloraldelasource.com\/rest\/wp\/v2\/pages\/3141\/revisions\/3823"}],"up":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/www.parcfloraldelasource.com\/rest\/wp\/v2\/pages\/420"}],"wp:featuredmedia":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/www.parcfloraldelasource.com\/rest\/wp\/v2\/media\/3143"}],"wp:attachment":[{"href":"https:\/\/www.parcfloraldelasource.com\/rest\/wp\/v2\/media?parent=3141"}],"curies":[{"name":"wp","href":"https:\/\/api.w.org\/{rel}","templated":true}]}}
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C\u2019est en peintre que l\u2019artiste a travaill\u00e9 longuement dans son atelier sur la richesse de la gamme chromatique de la lumi\u00e8re traversant le verre\u00a0: il a dessin\u00e9 directement sur les plaques de verre color\u00e9, guidant \u00e0 la main l\u2019outil de coupe pour tracer des formes, captant les vibrations de la couleur. Puis il a poursuivi son travail in situ, dans la chapelle, pour la mise en place de ces motifs, en les posant en touches de lumi\u00e8re color\u00e9e sur la transparence du verre, comme pour composer un tableau. Et peu \u00e0 peu, sous la main et le regard du peintre qui a invent\u00e9 l\u00e0 un nouveau langage artistique, les baies romanes se sont anim\u00e9es d\u2019une vie nouvelle.<\/p>\n
Texte : Anne-Marie Royer-Pantin<\/strong><\/p>\nPhotos : Jean PUYO<\/strong><\/p>\n.<\/span><\/h2>\n<\/noscript><\/p>","protected":false},"excerpt":{"rendered":" Si le Parc Floral de La Source est un lieu touristique, c’est aussi un espace privil\u00e9gi\u00e9 pour mettre en sc\u00e8ne l’art au sens large. Au d\u00e9tour de votre balade, vous d\u00e9couvrirez la Chapelle (pr\u00e8s du num\u00e9ro 3 de votre plan). B\u00e2tie \u00e0 l\u2019\u00e9cart du ch\u00e2teau, blottie sous les arbres du coteau dominant la source … <\/p>","protected":false},"author":2,"featured_media":3143,"parent":420,"menu_order":5,"comment_status":"closed","ping_status":"closed","template":"","meta":{"footnotes":""},"class_list":["post-3141","page","type-page","status-publish","has-post-thumbnail","hentry"],"_links":{"self":[{"href":"https:\/\/www.parcfloraldelasource.com\/rest\/wp\/v2\/pages\/3141","targetHints":{"allow":["GET"]}}],"collection":[{"href":"https:\/\/www.parcfloraldelasource.com\/rest\/wp\/v2\/pages"}],"about":[{"href":"https:\/\/www.parcfloraldelasource.com\/rest\/wp\/v2\/types\/page"}],"author":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/www.parcfloraldelasource.com\/rest\/wp\/v2\/users\/2"}],"replies":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/www.parcfloraldelasource.com\/rest\/wp\/v2\/comments?post=3141"}],"version-history":[{"count":25,"href":"https:\/\/www.parcfloraldelasource.com\/rest\/wp\/v2\/pages\/3141\/revisions"}],"predecessor-version":[{"id":3823,"href":"https:\/\/www.parcfloraldelasource.com\/rest\/wp\/v2\/pages\/3141\/revisions\/3823"}],"up":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/www.parcfloraldelasource.com\/rest\/wp\/v2\/pages\/420"}],"wp:featuredmedia":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/www.parcfloraldelasource.com\/rest\/wp\/v2\/media\/3143"}],"wp:attachment":[{"href":"https:\/\/www.parcfloraldelasource.com\/rest\/wp\/v2\/media?parent=3141"}],"curies":[{"name":"wp","href":"https:\/\/api.w.org\/{rel}","templated":true}]}}
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